Voici le récit de mon accouchement, ce fut difficile mais ça reste le plus beau jour de ma vie...
Tout d'abord ma grossesse s'est super bien passée, mis à part une "belle" prise de poids (27kg). Pas de diabète...
Seconde écho, estimation du poids de bébé : 2kg200. Donc l'échographiste me dit : « normalement votre bébé fera 3kg700/3kg800 »... Bon poids mais bon, je me dis que ça va aller, c'est pas énorme non plus...
Donc DPA le 10 juillet... Quelques jours avant je me rends à la mater pour des pertes de sang, rien de grave, col à 2cm, ça travaille, cool !
2/3 jours avant ma DPA grosses contractions par les reins, j'ai vraiment mal, je n'arrive plus à dormir (position allongée trop douloureuse). J'essaie de dormir assise, rien n'y fait. Je suis épuisée et j'ai mal...
Le 10, visite avec ma SF, le col a encore bougé mais il faut attendre les vraies contractions... Patience... J'ai toujours aussi mal dans les reins...
Dans la nuit du 11 ou 12 contractions toujours irrégulières, mais j'ai vraiment mal dans les reins, plus la fatigue accumulée, j'en peux plus ! Vers 4h du mat' on décide de se rendre à la mater'. Je me dis que c'est un faux travail puisque mes contractions sont irrégulières, mais il faut vraiment qu'ils fassent qq chose... Sinon, j'imagine même pas mon état pour accoucher...
J'arrive à la mater, j'explique mon état : mal au reins + plusieurs nuits blanches. Monito et on m'examine. "Madame, vos contractions sont irrégulières mais efficaces, votre col est dilaté de 4cm". Je suis surprise, mais soulagée. Je me dis : c'est pour "bientôt", et du coup j'ai l'impression de moins sentir les contractions...
Là, on me propose d'aller dans la baignoire. Ah oui je veux !!! J'ai pas de baignoire chez moi ! J'y reste 1h30, je me détends, me repose, bouge mon bassin, ça me fait un bien fou ! (en plus la vue est trop belle, il y a de grandes fenêtres, c'est le petit matin, le ciel est trop beau...) Je me dis que c'est un beau présage...
1h30 plus tard, re-monito + examen, contractions plus régulières et col à 6, yes ! Le travail avance bien !
Je fais du ballon, je me sens bien, la baignoire m'a « requinquée » ! (Tout est relatif, hein !)
Vers 10h, col à 8... Mais c'est génial !
Je marche, je fais du ballon... Je ressens pas le besoin d'une péri...
Vers 11h, on m'amène en salle d'accouchement. Chéri est toujours avec moi. Il sort de tps en tps pour une cigarette.
Midi, col toujours à 8. Le travail ralentit. On me dit que le bébé s'engage trop doucement dans le bassin, et que ça tête est "mal placée", tête qui "regarde" en haut, dos à droite. Je me souviens plus du terme exact. On me montre donc des mouvement à faire pour faciliter la descente...
Là je ne suis plus sûres des heures, mais c'est long...
La travail avance doucement, on me dit qu'on va accélérer les choses. On me perce la poche des eaux, et on me place des perfs pour accélérer et intensifier les contractions... On me dit que l'anesthésiste va passer pour la péri car gros bébé et sûrement besoin de la ventouse... Oula, je commence à flipper un peu...
Je continue mes « exercices » pour faire descendre bébé. Là je suis dans ma bulle. Toujours pas de péri. Je pense seulement à mon bébé et j'oublie tout, douleurs, fatigue, stress, l'heure qui avance...
Vers 15H30 (je sais plus très bien) on me pose la péri. Au passage, l'assistante me grimpe de tout son poids sur la nuque/épaules pour faire le dos rond. Mais la péri fait effet. Je me repose.... Les envies de pousser se font bien attendre... Douleurs par les reins qui se réveille ZUT !!!
Je commence à avoir envie de pousser... Il était temps !
Bon, à 16H50 je commence à pousser, il y a 2 SF. Chéri est avec moi et me soutient... Le gynéco arrive avec la ventouse... Je sens les contractions arriver. La SF qui m'a suivie pdt ma grossesse vient me rejoindre aussi. Ca m'a fait plaisir... Mais je ne calcule trop rien maintenant. Je ferme les yeux, je pousse. J'entends vaguement les SG « crier », m'encourager. Chéri me parle doucement à l'oreille. J'ai mal, mais ça va, je supporte bien, je suis « ailleurs « , déconnectée. Puis une douleurs vive, je crois que je crie. Le gynéco me dit : c'est l'épisio. Je continue mon effort... Et puis, j'entends qu'on me dit « elle est là, prenez votre fille ». Oh là là, ah bon ? Je m'étais sentie tellement «soulagée » que mon premier réflexe a été de reposer ma tête, me relâcher, je comprenais plus rien... Moi qui voulait « sortir » ma fille... (déçue après coup). Mais elle est là, et elle est magnifique. C'est indescriptible (mais vous savez). Mila est née à 17h15 (l'accouchement a duré 25mn) Je la garde tout contre moi pendant 1h30, elle pleure quasiment tout du long. La pauvre, elle a une petite bosse sur la côté droit (que je remarque plus tard). Elle a dû tellement souffrir mon bébé... Puis tout d'un coup, elle s'arrête de pleurer et s'endort. Une SF m'aide à la mettre au sein mais impossible. Mila ne veut pas se réveiller.
Mila est née le 12 juillet 2010, à 17h15.
Chéri revient. Mila va bien. Elle pèse 4kg720. Ah bon ? T'es sûr ? T'es un peu choqué, nan ? Non, c'est bien son poids. PUNAISE !!! (et 53cm)
Ma tension est à 7. Mais je ne « capte » toujours rien. Je suis HEUREUSE, je veux voir ma fille.
On m'installe dans la chambre avec ma Princesse. Chéri est là, ma mère vient nous rejoindre. Là je fais un malaise, allongée dans mon lit, juste en redressant le dossier... Oulà... Mais j'ai du mal à me reposer, je n'arrête pas de regarder ma merveille.
Le lendemain on me fait une perf' de fer (j'ai perdu beaucoup de sang à cause de l'épisio). On m'en refait une 2 jours après.
La mise en place de l'allaitement se passe très bien. Mila tète très bien, elle comprend tout de suite comment faire...
Je suis très fatiguée. Je n'arrive pas à dormir. Je ne sais pas pourquoi.
La nuit, la veille théorique de mon départ, je suis très mal. En plein « délire ». Chute d'hormones ou je ne sais trop quoi, j'ai des sueurs froides, des angoisses de mort... Je passe la pire nuit de ma vie. Je discute un peu avec le personnel, ils essaient de me rassurer, etc. Je demande même à ce qu'on prenne Mila qq heures, car j'ai peur de mal m'en occuper. Exceptionnellement ils acceptent. Je vois tout en noir et j'arrive toujours pas à ma reposer, elle me manque trop. Quelques heures plus tard, je demande qu'on me la ramène. Elle se réveille, je la fais téter. C'est le petit matin, je me rappelle trop de ce moment ou j'ai pleuré en voyant ce petit être si fragile et si dépendant de moi... Je me suis jurer de me battre pour elle quoi qu'il arrive.
La maman à côté de moi est partie le jour même. Une psy est passée pour discuter avec nous. Elle m'a conseillée de rester un jour de plus pour me reposer. Ca m'a fait du bien de discuter avec elle. Même avec le cerveau en compote.
Le personnel s'est débrouillé pour que je reste seule dans la chambre (oh merci !!). Donc pas de visites, seulement chéri et la Princesse. Et oh miracle : j'ai pu dormir !!!! Mais ça faisait une éternité. Juste qq heures, mais c'était déjà énorme !!
J'ai quitté la mater' le lendemain, et, de retour à la maison, j'ai pratiqué ce qui m'a permi récupérer depuis : le co-dodo avec ma fille ! Au début par nécessité, mais très vite c'est devenu vraiment un pur bonheur. Avec l'accord du papa bien évidemment !
Et depuis tout se passe à merveille ! Mila est un bébé adorable, très éveillée, souriante. Elle se réveille encore la nuit, mais se rendort très vite au sein. Et puis elle me fait de belles grasses mat' et des siestes aussi... Merci ma belle !!!
Je souhaite l'allaiter le plus longtemps possible...
Bref, elle a changé ma vie. Nos vies.
Enfin, vous savez...
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