Posté le : 04-09-2010 à 21:53
J'avais prévu un accouchement à domicile pour ce bébé. C'était tellement important pour moi de réaliser ce souhait que j'avais en tête depuis mon premier bébé. Cependant, j'avais eu beaucoup de difficultés à trouver une sage-femme pour le vivre et beaucoup de question ce sont posées pendant ma grossesse. Après avoir abandonné dans un premier temps pour des raisons financières (beaucoup de difficultés à se faire rembourser par la Sécu), j'ai repris mon projet en me disant que je ne serais pas satisfaite d'accoucher à l'hôpital pour des raisons idiotes de remboursement.
Bref, le 1er septembre, vers 3h du matin, je ressens ma première contraction. Je sais tout de suite que c'est le travail qui a commencé. Vers 7h du matin, je vais aux toilettes et je perds des filaments de sang. Les contractions se sont rapprochées. Je sais que c'est le grand jour et je réveille mon chéri. Vers 10h, je vais prendre une douche pour voir si elles se calment avec une douche. Mais au contraire, elles ont continué de plus belle. Je décide alors que c'est le moment d'appeler ma sage-femme, étant donné qu'elle a 2h30 de trajet à faire. Elle arrive vers 12h30-13h. Au début, nous restons dans le séjour, les contractions sont régulières et puissantes, toutes les 5 minutes. Nous restons jusqu'à ce que nos fils partent chez leur tata pour nous laisser le champ libre pour l'accouchement. Nous leur expliquons que Bébé Marie va sortir. Ils sont impatients mais impressionnés de me voir souffrir. Je suis contente qu'ils puissent aller chez leur tata le temps de la naissance.
Nous montons ensuite dans notre chambre, lieu où je veux donner naissance à ma louloute. Pendant tout le temps du travail, je n'ai été examinée qu'une seule fois et j'ai trouvé ça bien. Je trouve ça tellement douloureux les examens du col, surtout quand on a des contractions ! Les choses se sont alors accélérées. Les contractions sont devenues difficilement gérables. Mon chéri s'est mit derrière moi sur le lit et m'enveloppait de son amour et de sa confiance. Sans lui, je ne sais pas si j'y serais arrivé ! J'ai commencé à crier à chaque contraction. Ma sage-femme m'a dit après que ces cris devaient sortir, ils exprimaient ce que j'avais pu refouler pendant des années, pendant mes autres accouchements. La poche des eaux s'est rompue, je sentais les eaux couler à chaque contraction. Puis la tête est arrivée, je me suis alors allongée sur le lit. Je poussais à chaque contraction, ça n'était pas voulu, je ne pouvais tout simplement pas faire autrement. J'avais l'impression que la tête n'allait jamais sortir. A un moment, ma sage-femme m'a proposé de toucher la tête, je l'ai fait mais je n'ai senti que quelque chose de mou, je pensais toucher quelque chose de dur. Finalement, après une énième poussée, la tête est sortie. J'avoue que là, ça a été une douleur affreuse lorsque j'ai poussé (toujours instinctivement) pour sortir les épaules. Puis ma nénette est sortie toute entière. Mon chéri a pleuré en la voyant et m'a dit "ça y est, elle est sortie !". J'ai ressenti un grand soulagement. Puis, je l'ai eue sur moi. Elle était tellement belle ! Le cordon a été coupé par le papa lorsqu'il a cessé de battre, puis le placenta est sortit environ 10 minutes plus tard.
Je suis contente d'avoir vécu cette expérience et j'avais envie de la partager pour toutes les femmes qui aimeraient vivre un AAD ou même vivre un accouchement + naturel.