Posté le : 24-08-2010 à 15:09
je suis rentrée à l'hopital le lundi 9 aout pour declencher un accouchement (mon 5eme enfant) suite a un diabete de grossesse sous insuline.
Le mercredi 11 août, vu que je n'avais pas droit au gel à cause d'utérus cicatriciel (cesarienne pour le 4eme accocuhement), on m'a posé un ballon pour déclencher l'accouchement.
J'etais sur mon lit à la maternité ce jour là quand je vois arriver mon grand frère et ma petite soeur chérie que j'adore.
Je n'ai pas de suite réalisé.
Je pensais qu'ils venaient juste me rendre visite.
je leur ai meme dit "merci d'etre venus, ca me fait plaisir de vous voir."
Quand j'ai vu la tête qu'ils ont fait j'ai de suite compris.
J'ai hurlé de mon plus profond intérieur, ne pouvant me maitriser, j'ai fait une vraie crise de nerfs.
Je venais de perdre mon Papa, avec qui j'etais vraiment proche, que j'aimais vraiment de tout mon coeur.
ce fut le moment le plus horrible de toute ma vie.
Heureusement, ils étaient la, à m'epauler, je me suis serree dans leurs bras, moi, a ce moment là partagée entre la vie et la mort.
Je n'oublierai jamais ces instants là.
sous l'accord de l'obstétricien, j'ai arrêté mon déclenchement.
J'ai eu une permission de sortir le jeudi après midi mais j'ai du revenir à l'hopital tous les soirs, c'etait dur de se retrouver seule dans ma chambre, à faire les 100 pas...
Le vendredi 13 août on emmenait mon Papa pour son dernier voyage, je suis allée a ses obsèques, ca a été très très traumatisant mais il fallait que je le vois une dernière fois, sinon je n'aurais jamais pu faire mon deuil.
Je suis revenue à l'hopital le soir même, la petite avait le coeur qui montait, qui baissait.
Le samedi 14 août, j'ai eu une césarienne.
Ma petite entre lundi et samedi avait basculée en siège.
Si le déclenchement avait continué, cela aurait pu être très dangereux.
Dans ces moments là on essaie toujours de se raccrocher à quelque chose ; c'est inévitable, pour moi c'est comme si mon Papa en s'eteignant avait fait un dernier geste pour moi, en cessant l'accouchement.
Si vous saviez comme il me manque ! Je le vois toutes les nuits dans mes rêves, je le vois vivant, décédé, je le vois se réveiller, mon mari m'a dit "le mieux a faire c'est de ne pas y penser!" oui mais comment faire si le subconscient vous rattrape toutes les nuits?
Je sais qu'il est mieux là où il est (il était très malade et souffrant en fin de vie) mais les images qui me reviennent sont toujours celles dans lesquelles il était souriant, celles dans lesquelles il était vif et vaillant!
J'ai des tas de souvenirs qui se mélangent dans ma tête, et j'ai beau essayé de lutter, ils ne cessent de m'envahir, ca me rend triste, ca me fait pleurer, je ne vais pas bien mais mon mari est reparti bosser 6 jours après mon retour à la maison, je garde mes enfants, et je ne peux pas me poser pour essayer de faire le vide en moi.