Posté le : 09-04-2010 à 12:01
Ma DPA était prévue pour le 26 avril 2010. A 7 mois ½ , je suis hospitalisée pour un risque de pré éclampsie. On me dit qu’il faut le tenir encore 10 jours pour passer le cap des 8 mois. Je sors avec un traitement pour ma tension et repos total.
Le 29 mars, je récupère mes analyses d’urine et là taux de protéines à 3,11g au lieu de 0,49g la semaine précédente. On part aux urgences et là tension en pic à 18,10 avec stabilisation une heure après à 16/9. On nous dit qu’il faut déclencher ou faire une césarienne car là ça sert plus à rien d’attendre, il y a trop de risques.
Le 30 mars, déclenchement avec décollement des membranes et transfert dans une unité de soins intensifs. Réveillée toutes les heures jour et nuit pour des tas de contrôles. Et à jeun en cas d’intervention médicale d’urgence. Dans la nuit, quelques contractions mais rien de significatif.
Le 31 mars, c’est notre dernière chance avant la césarienne. A nouveau déclenchement avec encore décollement des membranes, produits supplémentaires pour être sur que ça se déclenche, toujours ouvert à 2 avec le col pas complètement ouvert. Accupuncture pour ouverture du col. Les contractions commencent à 12H30 mais mon col ne s’ouvre toujours pas assez. Puis contractions de plus en plus fortes et plus rapprochées. A 15H, ça commence vraiment à être douloureux. La main de mon chéri en pâtit, lui qui est resté dormir là pour être sûr de ne pas manquer l’évenement.
A 15H45, j’en peux vraiment plus et je lâche la phrase à mon chéri « je te jure t’en aura qu’un ». Lol. Je lui dit qu’il faut absolument qu’ils viennent parce que là je peux vraiment plus tenir. Ils viennent m’ausculter et là ils me disent « vous avez bien travaillé, ouvert à 4 ». Ah d’accord , c’est pour ça que j’ai si mal. Et la péri alors ???
Départ au bloc à 16H. Les brancardiers courent comme des malades avec mon lit dans les couloirs. J’arrive prioritaire au bloc devant une autre naissance et une naissance de jumeaux. Désolé les filles. Lol. Super équipe qui a réussi à poser ma péri malgré mes tremblements de stress et mes contractions toutes les 30 secondes. Péri finie d’être posée à 16H25.
J’attends avec impatience qu’elle fasse effet, et j’appuie à chaque contraction sur la pompe. A 16H40, je leur dit que je sens que le bébé arrive, la SF me regarde un peu perplexe. « Ah oui, 8 ½, 9 ». Bon ben on y va. Vu que la péri n’avait pas eu trop le temps de faire effet, après 17H, on me donne un supplément pour le passage du bébé.
Première poussée, elle me dit que je pousse très bien. Les autres je fais un peu n’importe quoi à me râcler la gorge tellement fort en même temps que je pousse que j’ai les cordes vocales qui me font mal pendant une semaine et que j’ai plus de voix. Je me reconcentre et là quelques poussées plus loin, la tête passe et très vite son petit corps que je sens sortir de moi.
Mon chéri prend le bébé avec la SF pour le mettre sur mon ventre. Quand je le vois arriver, je le trouve le plus beau du monde. Mon chéri pleure comme une fontaine. Il coupe le cordon ombilical. On me demande de pousser une dernière fois pour expulser le placenta.
Mon petit Guillaume est là , 3kg030 et 47 cm, à 17h33. Il est parfait, même pas eu peur de sortir avant sans qu’on lui demande son avis. Il est tout propre.
Au bout d’un moment, son papa l’emmène pour les soins pendant qu’on me recoud un peu. Pas d’épisiotomie mais des erayures. Par contre, je sens bien les points qui sont faits, mais j’en fais complètement abstraction en pensant à la tête de mon bébé.
Mon chéri revient avec Guillaume complètement emmitouflé pour un peau à peau. C’est lui qui le fait à cause des soins qu’on me fait. Ensuite on reste 2 heures pour qu’ils contrôlent que tout va bien. Après une heure, première tétée de Guillaume. Super moment.
On me monte dans notre chambre, et là deuxième tétée. On passe des heures à le regarder. Malgré ses 3 semaines d’avance, c’est un bébé en pleine forme, très tonique et super éveillé qui épate les pédiatres et les puericultrices. C’est notre merveille à nous avec nos moments difficiles lors des nuits sans sommeil parce qu’on arrive pas à calmer ses coliques et ces 95% de moments excellents où il nous fait déjà rire avec ses mimiques et sa bouille d’ange.