Bonjour à toutes,
Pendant ma grossesse, je n'ai jamais trop pensé à l'accouchement, cela ne m'angoissait pas plus que ça, j'essayais de ne pas trop idéaliser le moment même si on aimerait toutes avoir un accouchement rapide et si possible sans trop de douleurs. Nous sômmes toutes différentes face à la douleur...
Moi, par exemple, je ne suis pas trop douillette mais il ne faut pas non plus que cela dure trop longtemps ! lol !
J'ai commencé à 38 SA l'homéopathie, et je me mettais le plus souvent possible sur mon ballon de grossesse en vue bien sur de préparer mon col.
J'ai commencé à avoir des contractions dans la nuit du lundi 4 mai au mardi 5 mai, elles étaient réguliéres (toutes les 6/8 minutes ), contractions par les reins...donc douloureuses. J'arrivais néammoins à les gérer, aprés avoir pris du spasfon et un bain, elles continuaient...
J'ai donc décidé d'aller à la maternité tout en pensant au fond de moi que ce n'était pas le moment mais au moins je serais fixée sur l'état de mon col....et là.......j'ai vite désenchantée...mon col était toujours fermé, certes il avait perdu de sa longueur mais il était bien fermé...dégoutée, j'avais mal pour rien...La sage femme m'a fait une piqure intra musculaire pour arrêter les contractions utérines, tout en me disant que cela n'empêchait pas le travail de commencer.
Retour à la maison, la piqure commençait à faire effet, j'ai pu m'endormir un peu mais cela a été de courte durée. Toute la journée, j'ai eu quelques contractions, assez espacées mais toujours par les reins...
Mardi 5 mai, à partir de 19h20, ces contractions sont devenues de plus en plus réguliéres, elles ne me lachaient plus...au départ, la douleur était supportable, au fil des heures, j'avais de plus en plus mal, certaines me donnaient les larmes aux yeux, le spasfon, le bain, mon ballon, rien ne me soulageait....nuit blanche.....
Mercredi 6 mai, à 10h, je rentrais à la maternité, épuisée par une nuit de douleur....Monitoring, contractions fortes, toujours par les reins, examen du col....résultat : col ouvert à peine 1 doigt....Et là, je me suis effondrée !!! Mais merde alors, j'avais mal pour la gloire !!! Mon chéri me regardait impuissant....Au bout d'une heure de monitoring et d'intenses douleurs, mon col n'avait pas bougé....en plus de ça, il était super rigide.
Direction la baignoire.....même l'eau chaude ne m'a pas calmé....la sage femme ne savait plus trop quoi faire, elle m'a fait prendre des doses homéo, m'a mis des aiguilles d'acupuncture mais rien, vraiment rien ne m'enlever ces douleurs aux reins....je n'arrivais plus à me concentrer sur mes respirations, j'étais crevée...
Le personnel médical a décidé de me faire la péridurale même si mon col n'était qu'ouvert à 1, ils ne pouvaient plus me laisser souffrir. Il était 14h30.
AH ! ENFIN ! je retrouvais le sourire et je plaisantais avec mon chéri et le personnel médical, quelle belle invention ! la péridurale...
Certes je ne sentais plus rien mais mon col continuait de résister !!! fichu col !! dose homéo, injection par intra veineuse pour venir à bout de ce col hyper résistant...Au fil des heures, il a commencé à s'ouvrir petit à petit, ouf ! mais je sentais que la sage femme ne me disait pas tout...
A 19h, mon col n'était ouvert qu'à 5 !!! la péri ne faisait plus effet que sur un côté, la douleur revenait !!! pffff !!! ras le bol !! l'anesthésiste est venu pour m'injecter une nouvelle dose, cela m'a soulagé...mais par contre mon bébé commençait à montrer des signes de fatigue, il manquait d'oxygéne...donc on m'a mis un masque à oxygéne, la sage femme a fait descendre le gynéco de garde, et ils ont commencé à parler d'une éventuelle césarienne. Il fallait que cela aille vite maintenant car Gaspard souffrait.
Dernier recours, acunpuncture au niveau du ventre, et derniére injection...
Soit mon col lache, soit c'est la césarienne...Et enfin, il a laché !!!!!
A partir de là, ma dilatation a été assez vite, en 2 heures mon col était ouvert à 9...
J'étais soulagée, j'avais échappé à la césarienne...bien sûr je ne m'attendais pas à la suite...
La péri ne faisait plus effet, je sentais tout....
A 22h, j'ai commencé à pousser, une douleur foudroyante en bas du ventre m'envahissait....mon fils pointait le bout de son nez...j'étais épuisée, je voulais que tout s'arrête, qu'on me fiche la paix...à ce moment là j'ai compris pourquoi on parle de dépassement de soi lors d'un accouchement ! malgré la fatigue, la souffrance, je poussais de toutes mes forces et à 22h14 mon fils est né.......
Il allait bien, je respirais enfin, on me l'a mis sur le ventre et là par magie, j'ai oublié les 12 heures que je venais d'endurer....
Voilà, mon accouchement....long, difficile et douloureux mais je peux vous assurer qu'on oublie trés vite...
Je suis de retour chez moi et chaque fois que je prends mon fils dans les bras, c'est un pur bonheur...
Ce récit n'est pas fait pour angoisser davantage les futures méres, chaque femme, chaque accouchement est différent...
Bon courage à toutes, et n'oubliez pas, un enfant c'est que du bonheur...