Posté le : 07-05-2009 à 14:40
Avant de vous raconter la naissance de mon petit garçon, laissez-moi placer le décor.
Il y a un peu plus de 2 ans, ma fille est née. Pour elle, nous avions déjà fait un projet de naissance dans lequel nous expliquions nos peurs. Pour moi, il était hors de question d'accoucher sans péridurale. Tout s'était passé selon nos désirs. La péridurale avait été miraculeuse, la naissance de notre fille merveilleuse.
Mais voilà 2 ans plus tard, c'était un petit garçon qui arrivait. Pour nous, le projet de naissance était une évidence. Seulement cette fois, il était bien différent. Il n'était plus là pour exprimer nos craintes mais nos désirs. Voilà en quelques mots, les points que nous avions évoqués :
_ une médicalisation réduite au minimum : pas de monitoring en continu m'empéchant de me lever, pas de perf, pas de péridurale, pas d'épisio ;
_ un accueil pour bébé le plus doux possible : long moment de peau à peau, ne pas couper le cordon avant qu'il n'ait cessé de battre, pas de désobstruction des voies aériennes.
Allez, maintenant que je vous ai dit tout ça, entrons dans le vif du sujet.
Vendredi 17 avril, 6H30 du matin, le réveil sonne. Mon mari se lève pour préparer le ptit déj et quelques minutes plus tard ma fille est debout aussi (eh oui c'est une lève tôt!). Et moi je paresse au lit avec mon gros bidou. Et puis, aïe ça fait un ptit peu mal. N'affolons pas le papa et attendons de voir ce qu'il se passe.
7H00 : C'est parti comme pour ma fille : les contractions sont déjà régulières et douloureuses. "Bon chéri c'est aujourd'hui que bébé a décidé d'arriver". On se prépare et on s'organise pour ma fille.
9H30: on arrive à la maternité et on aperçoit le sage-femme qui s'était occupé de nous pour ma fille. Je glisse à mon mari : "ça serait super que ce soit lui!" et c'est lui. Il nous reconnait. Il prend connaissance de notre projet de naissance et comme j'avais pris soin de dire combien la naissance de notre fille avait été parfaite, la confiance est tout de suite de mise entre nous. Il me dit qu'il lui faut 30 minutes de monito pour vérifier que bébé supporte bien les contracation et qu'après cela il me laisse me lever.
30 minutes plus tard, je n'en peux plus. Je suis à deux doigts de supplier pour qu'on appelle l'anesthésiste. Le sage-femme me propose de vérifier où en est la dillatation. (Ah j'ai oublié de dire que je suis arrivée à la mater avec une dillatation à 6-7 cm). Il m'annonce que ça y est, c'est fini, le péridurale n'a plus lieu d'être (Ouf j'ai pas craqué). Il me laisse me lever et me dit qu'il faut attendre que la poche se perce. Il m'aide en me disant de pousser quand je sens une contraction, que c'est la seule chose qui va me soulager désormais. Il part surveiller une autre femme dans la salle d'à côté et à peine la porte refermée, c'est l'innondation. Il revient et me demande de m'allonger pour voir ce qu'il en est. Mais la douleur est très intense et il m'est impossible de m'allonger sur le dos. Alors, il me propose de me mettre sur le côté.
A partir de là tout s'accélère. La bébé arrive. Il m'installe bien sur le côté (pas d'épisio comme cela chouette!!) et maintenant il n'y a plus qu'à pousser. 3 ou 4 fois et bébé est là, je l'attrape et je le pose sur mon ventre. Il est 10H56. Toute la douleur n'a jamais existé et je me sens vraiment bien.
Comme notre petit garçon va bien, le sage-femme nous dit que l'on peut le garder en peau à peau jusqu'à ce que je retourne dans ma chambre. Gabin reste sur moi pendant toute la délivrance. Il se débrouille tout seul pour la première tétée. 2 heures plus tard, c'est le moment des soins. Mon mari l'accompagne et pas de désobstruction comme nous l'avions demandé.
Et voilà, tout s'est passé tel que nous l'avions souhaité alors merci à l'équipe médicale. Et vive le projet de naissance.