Comme promis, voici le récit de mon accouchement :
Désolée pour la grosse tartine ! [size=18:d91fcbc4c1]Mais impossible de résumer des moments si intenses en émotion ![/size:d91fcbc4c1]
Tout d'abord, je dois préciser que j'ai eu plusieurs faux travail début mars, donc depuis mon col était ouvert à 2 et je passais mes journées à me reposer pour ne pas accoucher trop tôt.
Vendredi 10 avril, mon homme et moi , on avait rendez-vous à la banque, c'était ma première sortie depuis un bon moment . Donc nous voilà partis pour 20 Km en voiture . Arrivée dans le bureau du banquier, j'ai commencé à avoir des contractions très douloureuses et apparemment, ça se voyait car mon homme et le banquier ont cru que j'allais accoucher dans son bureau . On avait prévu de passer à la mairie pour faire la déclaration prénatale et d'aller faire des petites courses après ce rendez-vous . Les contractions étaient de plus en plus fortes, douloureuses et rapprochées . Mon homme a fait les courses à la supérette pendant que je l'attendais dans la voiture et quand il est revenu, je lui ai dit qu'on rentrerai direct à la maison car j'avais trop mal et que la déclaration attendrait . Je croyais que c'était un faux travail déclenché par les kilomètres en voiture . Arrivés à la maison, je me suis allongée sur le canapé . Le repos aidant, les contractions se sont espacées puis ont disparu et j'ai pu dormir blottie contre mon homme. Tout d'un coup j'ai été réveillée par l'impression que Frédéric m'avait mis un grand coup de coude dans le ventre,mais il n'avait pas bougé . quelques minutes plus tard, je somnolais encore à moitié, quand j'ai senti comme une explosion assez douloureuse dans mon ventre suivie par la perte abondante d'un liquide chaud . J'ai de suite compris que je perdais les eaux . A ce moment là il était 19h30 . La première chose à laquelle j'ai pensé : c'est à mon canapé ! Du coup j'étais debout dans le centième de seconde qui suivait pour ne pas le tâcher définitivement ! Tout cela encore somnolente, j'ai marmonné un truc inintelligible qui était sensé vouloir dire "je perds les eaux" et que mon homme n'a bien évidement pas compris . Il m'a dit : "Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? Qu'est-ce qu'il se passe ?" A ce moment là, j'étais mieux réveillée et j'ai presque crié : "J'accouche ! " . C'est impressionnant tout ce qu'il peut se passer en quelques secondes parfois ! Enfin bref, pour le coup mon homme était bien réveillé lui aussi et complètement paniqué, alors que moi je restait plantée à côté du canapé sans bouger en riant niaisement , complètement aux anges de savoir que bébé allait bientôt être là ! Mon homme voulait qu'on parte immédiatement à la mater mais moi je voulais prendre une douche d'abord car j'étais complètement trempée ! Alors chéri a appelé la mater où on lui a dit : " ok pour la douche mais ne trainez pas quand même" car on habite à 30 Km de la mater et les routes de Dordogne sont plutôt chaotiques ! Pendant que je prenais la douche, Frédéric courait partout dans la maison en criant pour savoir ce que j'avais fait de telle chose ou telle autre qu'il voulait prendre avec nous . Il a été sacrément efficace car à 19h45 on était dans la voiture direction la mater ! Une fois dans la voiture les contractions ont repris de plus belle : aïe aïe aïe ! ! ! Fred n'a pas pu dépasser les 60 Km/h, car j'avais trop mal et que les trous et bosses de la route empiraient la douleur ! A 20h30, arrivés à la mater, Damien (l'homme-sage-femme) m'a auscultée, le col était ouvert à 3 . Il m'a installé le monito : ouf bébé va bien . Damien reviens quelques instants après et me dit que l'anesthésiste est là et que si je souhaite la péridurale, autant le dire maintenant ! J'accepte quasiment de suite car j'avais trop mal . On me transfère dans la salle d'accouchement et là stupeur : il fait 37°C ! L'anesthésiste me place la péri (je pleure tellement que j'ai peur des aiguilles ... puis je rigole dans la seconde qui suit car je me dis que bientôt Maona sera là ! ! !) . Frédéric peut revenir dans la chambre, la péri fait effet, je me détend, on discute tranquillement, on fait des plans sur la comète, on imagine notre fille, à qui elle va ressembler ... De temps en temps Damien viens voir comment ça se passe et m'ausculte, le col est de plus en plus ouvert . A 2h00, il nous dit que le col est complètement effacé et que dès que je sens l'envie de pousser il faut pas que j'hésite ! J'ai mal, on a décidé d'arrêter les effets de la péri pour bien sentir la poussée . Je ne sais pas dans quelle position me mettre pour que ça aille mieux . J'ai mal dans la fesse et la cuisse gauche, comme une sciatique . J'essaye plusieurs positions avant de me mettre et de rester assise , finalement c'est dans cette position que j'accoucherai ! A 2h20, : grosse envie de pousser, je pousse, mon homme appelle Damien, en effet bébé arrive, on voit sa tête : elle a des cheveux . Je me rappelle que mon homme m'a demandé si je voulais savoir la couleur de ses cheveux et que je lui ai répondu que je m'en foutais . J'avais vraiment mal . Même entre les contractions la douleur ne partait pas du tout . Je ne faisait plus la maligne ! Puis au bout de 17 minutes de poussée sans l'aide du sage-femme, ma belle princesse est née . Damien me l'a mise sur le ventre, c'était magique ! Je l'aimais déjà . Mon bébé était ENFIN dans mes bras ! Damien a dit qu'on pourrait croire que j'avais fait ça toute ma vie car j'avais pas eu besoin de lui, à aucun moment ! Frédéric a dit qu'il voulait couper le cordon, j'étais si fière de lui ! Il m'a beaucoup aidée psychologiquement par ses paroles réconfortantes . Maona est restée deux heures dans mes bras, pendant l'expulsion du placenta et pendant que Damien me faisait des points car j'ai eu une déchirure à la jonction des petites lèvres et du clitoris (je préférais risquer la déchirure plutôt que d'avoir une épisio) . Frédéric a pu aller dans la salle où on lave bébé et c'est lui qui tenait Maona pendant son premier bain et c'est lui qui l'a habillée pour la première fois . Je suis vraiment fière de lui, c'est un super papa ! Maona est née à 2h37 le 11 avril, elle pesait 3,290Kg et mesurait 51 cm, son périmètre crânien était de 33 cm .
Depuis, c'est que du bonheur ! Je n'ai de cesse de lui répéter : [size=24:d91fcbc4c1][b:d91fcbc4c1][color=violet:d91fcbc4c1]"Maona, je t'aime" [/color:d91fcbc4c1][/b:d91fcbc4c1][/size:d91fcbc4c1]. J'ai du mal à m'en séparer ! Je la porte beaucoup (vive l'écharpe de portage ! ) Je voudrais l'avoir tout le temps dans mes bras et lui faire des bisous !
Aux dernières avrilettes, je souhaite que leur accouchement se passe aussi bien que le mien et surtout que leurs bébés ne se fassent plus désirer trop longtemps !
Gros bisous