[quote:a3999e6b13="electre"]Bonjour les filles !!
Ça me fait drôle de témoigner ici à mon tour après avoir lu les histoires de beaucoup d'entre vous !!
Ma fille: Thémis est donc arrivée avec 15 jours d'avance: elle était prévue pour le 21 septembre. Elle est née le 6.
Tout s'est super bien passé et nous sommes rentrés à trois à la maison deux jours après l’accouchement.
Voici les détails:
Vendredi après-midi, j'ai pas mal marché en ville avec ma mère et je n'ai pas fait ma sieste rituelle. J'ai eu des contractions un peu toute la journée mais je n'y ai pas franchement prêté attention, pensant qu’elles étaient dues à mon activité intense : marcher avec la lenteur d’un escargot entre 2 vitrines de magasins !!
Le soir, on a mangé et j'étais vraiment fatiguée. On file au lit à 22h15.
22h30: je me relève pour un petit pipi (vous connaissez ça !!). Il me semble entendre un "crac". Je me dit: "tu délires ma fille" et je retourne me coucher. Là: Inondation !! Pas de doute: la poche des eaux est percée!
On appelle la maternité qui nous dit de venir. Dernier check up de la valise. Dernier départ à deux de l'appart! On est à la fois bizarrement calmes et un peu en transe ! Dans la voiture, mon mari me fait des blagues idiotes qui provoquent des minis inondations à chaque fois.
A la maternité, une sage femme m'examine, me fait une prise de sang (je suis ravie, j'en avais déjà eu une le matin!). Monitoring : bébé va pour le mieux.
Elle me dit que le travail a commencé mais qu'il est un tôt pour la péri. De toute manière, je n'ai pas mal. Je monte en chambre où elle me conseille de dormir et je réclame un ballon.
Dormir semble assez improbable vu que les contractions s'intensifient et rester au lit les rend plus douloureuses. Je suis assez crevée mais tant pis: je tournicote sur mon ballon ce qui m'aide vachement. Je marche dans la chambre, je m'accroupis. Je respire à fond comme au yoga pour bien oxygéner mon bébé pendant les contractions. Mon homme se sent un peu inutile et dort un peu. Je perd la notion du temps.
Au bout d'un moment, j'appelle une sage femme pour voir où ça en est: "oula! Vous êtes dilatée à 6! Il faut descendre!" Ah bon, et bien descendons alors. Je me rend compte que la chemise de nuit « large » que j’avais prévue me moule à mort et descend à peine en dessous de mon gros bidou : je ne l’avais pas mise depuis ma grossesse !! La sage femme rigole et me donne une chemise « Q à l’air » de l’hôpital.
En salle d’accouchement, je continue le ballon (jamais sans mon ballon !!) et la sage-femme du début me demande si je veux la péri. Nan, nan, ça va pour l’instant : j’ai mal mais je gère, je réponds en tortillant de la croupe sur mon ami le ballon.
Là, elle me met une grosse pression : l’anesthésiste est dans les parages, après ça peut aller vite et peut être que je ne pourrai pas avoir la péri ou qu’elle ne marchera pas super bien. Bon. Je suis pas maso non plus : je dis ok pour la péri. Elle me donne une compote parce que je meurs de faim et l’anesthésiste arrive.
La pose de la péri dure 5 mn à tout casser. Je demande au type : « Comme j’étais déjà à 6, vous l’avez très peu dosé j’imagine ? ». Il ricane et répond « vous rigolez !! Je l’ai bien chargé au contraire !! Vous êtes déjà à 6 et on ne va pas courir après la douleur toute la journée ». Ah bon, mais j’avais pas très mal moi.
Il me l’a tellement bien chargé le bougre que je m’endors carrément, et mon mari aussi, la tête sur la table d’accouchement. Et les contractions s’arrêtent aussi. Ca dure un moment et l’équipe de jour me laisse tranquille parce que le monito montre que le bébé va super bien.
Vers 12h, la sage femme de la nouvelle équipe (toute jeune et super sympa) me dit que là, ça a assez duré, qu’ils ont peut-être un peu trop dosé la péri (ben tiens !!) et qu’ils vont la baisser un peu pour relancer les contractions. Je demande à être assise pour pouvoir gigoter comme sur mon ballon (mon but : aider bébé à descendre et préparer mon périnée).
Les contractions redémarrent gentiment, elles mettent du spasfon dans ma perf et un truc pour accélérer les contractions. Je me plains à mon mari : « tu te rends compte, je n’ai même pas bu de thé pendant toute la grossesse et là, bonjour le cocktail chimique !! ».
Là, ça va assez vite, les contractions reprennent régulièrement. Je les sens mais je n’ai pas très mal. On me ré augmente un peu la péri.
Les sages femmes me changent encore de position, allongée sur le côté, une patte en l’air pour aider le bébé à descendre. Mon mari va se chercher un café.A un moment, la stagiaire me fait remettre sur le dos pour m’examiner. Là, grosse frayeur, le cœur de bébé ralentit à mort puis redémarre. Un obstétricien vient contrôler tout ça et dit un truc que je ne comprend pas : « qu’est ce que ça veut dire ? » je demande. « Ca veut dire que vous êtes complètement dilatée madame, va falloir pousser. Bon, ben moi je retourne me coucher, appelez-moi en cas d’urgence ». Sur ce, le type se casse. Apparemment, le cœur de bébé s’était ralentit car elle est descendue tout d’un coup.
Mon mari revient et c’est le branle-bas de combat. On me met en position pour pousser. IL y a là, la sage-femme, la stagiaire et une autre nana qui doit injecter un truc dans la perf au moment où bébé sort pour décoller le placenta.
Là, elles m’expliquent comment pousser. Je n’avais pas fait ce cours de prépa. Ensuite, à chaque contraction, j’ai l’impression d’être un coureur cycliste en fin de course. Toutes les trois hurlent : « Allez, plus fort, on continue, on pousse encore, oui !!! etc…etc ». C’est ridicule mais ça motive quand même. Mon mari essaie de participer à l’effort de guerre mais il est tout ému et répète avec une toute petite voix et des larmes dans les yeux ce que brament les sages-femmes.
20 mn plus tard, on me dit d’arrêter de pousser et j’attrape une petite chose mauve, sale, hyper chevelue et …trop craquante !! « Qu’est ce que je fais ? » je demande, ne sachant pas trop par quel bout l’attraper. – « Vous en faites ce que vous voulez, c’est le votre ! » me répond la sage-femme.
On découvre que c’est une fille, son papa et moi sommes super émus. Il part avec elle pour que les sages-femmes la nettoient. Ils reviennent et c’est parti pour 2h de peau à peau et la première tétée. Génial mais j’étais VRAIMENT morte de faim ! J’aurais tué pour un sandwiche et je harcelais toutes les personnes qui rentraient dans la salle d’accouchement : « C’est bon là, j’ai bien bossé, c’est quand que je mange ? ».
Et voilà ! Pas d’épisio, juste 2 petits points à l’intérieur. Du coup, on est sortis en hospitalisation à domicile 2 jours après vu que j’étais en pleine forme, la petite aussi et que la vie à l’hôpital me gonflait assez (pas moyen d’être tranquille !!).
Nous voilà donc partis pour une nouvelle vie à trois et celle qui prend le plus de place est loin d’être la plus grande !
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kikou, felicitation pour toi et ton mari !
votre fille et tot mimi, pouponne bien