Salut encore!
Je veux écrire un peu comme réponse à amethys:
Tout à fait d'accord quant tu dis:
"Finalement, je l'ai fait. Le monde qui nous entoure, les gens, les médias nous bourrent le crâne en nous disant qu'une grossesse, un accouchement, la maternité, ce n'est que des bons moments, que du bonheur.
Sur le forum peu de mamans disent quand ça se passe mal, comme si c'était un tabou, comme s'il y avait une gêne."
C'est comme si on n'avait pas le droit de se plaindre si le bébé est "en santé" et qu'il grandis bien... on ne pense pas aux séquelles psychologiques sur le bébé, pourtant la manière de naître reste imprimé dans le psychisme de l'enfant, et la violence dans ses moments si délicats affectent la relation mère-enfant, le lien d'attachement, etc. Il y a pas mal d'études scientifiques à propos de cela.
Tu le dis très bien, c'est un tabou...
Par contre j'ai quelques réflexions par rapport à ça:
"Et en fait, il m'a fallu plusieurs mois, pour arriver à me dire (je ne l'accepte pas encore tout à fait), que je n'y suis pour rien.
Alors justement, parles en, déjà pour te soulager et pour "prévenir" les autres que justement des fois, ce n'est pas tout rose ! C'est un dur moment autant physiquement que psychologiquement. "
Au début, quand je me suis dévoilé la face et que j'ai accepté ma souffrance, moi aussi je suis parti vers le chemin "j'y suis pour rien"... alors comme j'y suis pour rien j'ai eu la mal-chance d'avoir cet accouchement traumatisant, de tomber sur une équipe de professionnels de santé qui ont prit les mauvaises décisions, etc. et bien je ne pourrais rien faire la prochaine fois et j'aurais les mêmes possibilités de re-tomber sur la même chose, donc je me disais que je n'allais plus avoir d'enfants (vue que je ne veux pas du tout revivre cela).
Mais après j'ai eu besoin de chercher plus d'explications à ce qui c'est passé, plus d'information, etc. et j'ai découvert l'enjeu de la chose:
L'équipe médical, le système français de prise en charge de l'accouchement, ont une grande responsabilité pour mon accouchement traumatisant, et puis moi aussi j'ai une autre partie de responsabilité: J'aurais du m'informer d'avantage, prendre plus conscience de mon état, de mon corps et me préparer pour accoucher moi au lieu de "me faire accoucher", aujourd'hui je sais que je peux dire NON à n'importe quel geste médical, je me suis informé et préparé et cette fois ci je serais moi même la maitresse de MON accouchement, je prend ma vie en main et mes responsabilités en tant que mère... je ne suis plus la fille qui va dire au docteur "oui, oui... si vous le dites vous avez surement raison...", je suis une femme qui sera beaucoup plus forte que n'importe quel soignant à ce moment là, je prendrais moi même mes decitions...
Je pense que quand l'accouchement est surmédicalisé, comme tu le dis c'est un moment très dur physiquement et psychologiquement, mais quand on reste dans la physiologie ce n'est pas forcément comme ça, mais toujours ça reste LE MOMENT le plus important dans le corps d'une femme, dans le vécue corporel... donc je pense que ça mérite de s'investir vraiment, d'être vraiment la maitresse de la situation au lieu de le laisser entre les mains d'autres personnes (souvent de gens qui n'ont jamais vue un accouchement physiologique, des personnes qu'on ne connais même pas...) A partir de ma recherche, j'ai connue de femmes qui ont vraiment bien vécu leur accouchement naturel et qu'y ont vécu cela comme un moment intense, fort, de plaisir physique et spirituel, d'amour... avec des douleurs pas du tout traumatisants mais qui avaient un sens et qui les guidaient vers le confort, etc.; et c'est à cela que je me prépare aujourd'hui. 90% des accouchement sont non pathologiques et peuvent donc êtres vécues comme ça si on ne les surmédicalise pas... Dans le cas de pathologies, ça change mais je pense qu'on peux très bien rester dans le même esprit, même si des actes médicaux seront nécessaires et que la souffrance peux devenir quelque chose de grave.
Quand tu dis:
"Beaucoup disent que c'est un pur bonheur leur accouchement mais en est il vraiment ainsi ? Je pense que beaucoup se voilent la face face à l'image qu'elles doivent donner face au monde...."
Je crois que tu as toute à fait raison... je me rappel au tout début je disait "Oui ça c'est bien passé, c'était le plus beau jour de ma vie", et c'est vrai que c'est le plus beau jour de ma vie, ça l'est devenue quand j'ai eu ma fille dans mes bras, mais c'est dommage que ce soit aussi à la même fois le pire jour de ma vie: je pourrais dire que sur 24 heures: 15 heures de souffrance pour 9 de bonheur... c'est pas très positif comme bilan... (sans compter les heures de travail du jour d'avant! en total près de 30 heures de travail).
Qui peu dire que c'est du pur bonheur avoir ne perf, des touchers, être à l'hôpital, que plein de personnes qu'on ne connait pas viennent tout le temps, plein de lumière par tout, des étriers, une épisio, des forceps... cela peux être un pur bonheur???