Bonjour à toutes celles qui me liront, et bonne lecture car le message est long :) !
Enfin, je viens vous raconter mon accouchement, car jusque là je n'arrivais pas à l'écrire sur le journal de ma petite Célia! Les larmes me venaient aux yeux à l'idée de ne plus avoir mon petit bébé dans mon ventre! Et oui, le baby blues!!!!
J'espere que je ne ferrai pas peur aux futures mamans qui n'ont pas encore accouché, car c'est tout de même le récit d'une personne qui a souffert. Je préviens car c'est pas dans ce but que je poste ce message! :wink:
Je vous raconte donc mon accouchement comme je l'ai écris à ma fille!
-38sa et 4j : le 7 avril (J-19), tu as 36semaines et 4j (8m et 13j que tu es dans mon ventre)
Je me suis levée en même temps que papa à 6H30, j’ai pris mon petit déjeuner. Je suis retourné me coucher vers 8H. Impossible de rester éveillée !
Vers 13h, je me suis enfin réveillée et à 13h30, j’ai ressentie une douleur au bas ventre. J’ai vite compris que tu avais percé la poche des eaux, ça n’a plus arrêté de couler !
J’ai appelé ton papa, ta mémé, ta mamie et ensuite nous sommes tous montés à la maternité, même ta cousine Marina était là ! Ta tata Manue qui travaillait, n’arrêtait pas de m’appeler.
15h30 : en salle de naissance, on m’ausculte (col ouvert à 1, mais des contractions ridicules pour l’instant !)
On me donne alors une chambre seule, la chambre 208 ! Où j’ai installé toutes les affaires que j’avais prévues depuis quelques mois déjà ! La douleur ne me dérangeait pas, le liquide qui coulait à chaque fois que tu bougeais dans mon ventre était bien plus dérangeant !
J’essaye de marcher, même si on me dit de me reposer, impossible de rester en place, j’ai trop hâte de te voir ! Les pleurs des bébés dans les autres chambres me rendent même jalouse !
19h : Toujours rien, même si la douleur s’accentue un peu.
20h30 : Tata arrive, elle a fermé le restaurant, trop stressée ! Et elle commence à me préparer psychologiquement, même si je n’entends que la moitié des choses qu’elle me dit ! J’ai trop envie d’accoucher !
Marina commence à noter la fréquence des contractions. Très irrégulières en intensité et dans le temps (intervalles :3min, 8min, 4min, 15min).
22h : je retourne en salle de naissance, j’aimerai tant qu’on m’annonce que les choses évoluent ! Mais rien, toujours le col à 1 !
23h : Je retourne dans ma chambre avec tata et Marina, papa est allé se reposer avec mémé à la maison. Mamie et papi sont rentrés chez eux aussi ! Marina s’endort sur le fauteuil, alors que tata commence à capoter sur la chaise ! Tonton dort dans la voiture, et moi impossible de dormir ! Si je reste allongée j’ai l’impression que les douleurs s’espacent, donc je me relève et range ma chambre.
-Jour J :38sa et 5j : le 8 avril (J-18), tu as 36semaines et 5j (8m et 14j que tu es dans mon ventre)
1h : on décide de marcher dans les couloirs avec tata, et enfin je ressent les contractions s’intensifier. Au bout de la 10e je retourne en salle de naissance !
Toujours col à 1, on me place à nouveau le monitoring pendant 45min ! Pendant ce temps, je ressens la douleur qui devient de plus en plus forte et je commence à avoir la nausée. A chaque contraction, j’ai envie de vomir, j’appelle tata et lui demande de me rejoindre, car je panique à l’idée de vomir allongée ! Les sages femmes m’auscultent à nouveau, rien toujours col à 1 ! Elles décident de me faire une piqûre pour me calmer les douleurs et me disent de retourner en chambre ! Impossible de me lever, la tête me tourne, je n’ai plus de forces dans les jambes ! Tata me tiens le bras et dans le couloir, tonton qui était revenu l’aide à me ramener dans la chambre, où se trouvait aussi papa qui était revenu car alerté par ta tata! Je m’allonge sur le côté gauche (ton dos était à gauche dans mon ventre) avec le coussin d’allaitement entre les jambes.
Et là, tout devient douloureux, extrêmement douloureux ! Tata me tient la main, papa me parle et me dis de bien respirer et quand la contraction vient dans les reins il me masse !
J’entends tata qui lui dis « à partir de maintenant, fait très attention à ce que tu lui dis, ça sera gravé toute une vie dans sa mémoire ! »
Je ne sais plus trop comment les heures ont passé. A chaque contraction, mes yeux s’ouvraient sous la douleur, et dès que ça se calmait, je partais dans un sommeil comateux ! Je ne supportais plus qu’on me parle, ni qu’on me touche !
A 3h, Tata est parti et je suis restée seule avec ton papa, qui chronométrait les contractions et qui m’encourageait en me disant « ça va passer, encore quelques secondes, respire surtout, respire ! » Je le sentais vraiment impuissant face à ma souffrance, mais il était là et ça me rassurait !
A 5h, il me dit que les contractions sont rapprochées, toutes les 3 minutes, il décide de me mettre sur un fauteuil roulant (où l’a-t-il trouvé ????) et de me porter en salle de naissance.
5h30 : La sage femme me dit que mon col est à 3 et qu’elle va appeler l’anesthésiste pour la péridurale. Elle m’installe dans la salle d’accouchement. Je rêvais alors de cette grande aiguille qui allait me soulager et ton papa était tout content de voir que les choses s’accéléraient vers ta naissance.
6h en salle d’accouchement, on m’a installé sur le côté gauche, je ne pouvais pas rester sur le dos. Je ne supportais plus le monitoring et le son de ton petit cœur ne parvenait plus à mes oreilles ! J’étais épuisée, je ne respirais même plus pendant les contractions, j’étais en apnée ! Papa s’affole, et me gronde pour que je respire plus profondément et les sages femmes me mettent le masque à oxygène.
6h30 : « Mais où est l’anesthésiste ? J’en peux plus ! » La sage femme arrive et explique à ton papa qu’il faudra que j’attende le changement d’équipe à 8h30 car celui de garde est sur une urgence en réanimation.
A ce moment, je me suis dis que j’avais bien fait de ne pas me mettre en tête que j’allais accoucher forcement avec une péridurale ! Ton papa m’encourageait, et me disait « tu es vraiment courageuse mon amour ! T’inquiètes pas tu vas y arriver même sans l’anesthésie ! »
7h : J’ouvre les yeux entre deux contractions et je vois l’horloge qui affichait 8h et je demande à la sage femme d’appeler l’anesthésiste. Elle regarde ton papa et lui dis il faut qu’elle patiente jusqu’à 8h30. Je lui réponds « il est 8h ! » Et là ton papa avec des yeux pleins de compassion « Non, mon cœur, il n’est que 7h ! »
Les sages femmes m’auscultent à nouveau : le col est ouvert à 5 !
Encore 5 cm qui nous séparent toutes les deux, que c’est long et douloureux !
De 7h à 7h15 : je ne sais pas si c’est dû au dernier toucher mais j’ai envie de pousser à chaque contractions dans les reins ! Je le dis alors à ton papa qui ne comprend pas de quoi je lui parle. « Appelles les sages femmes, ta fille pousse ! »
Il revient et me dis qu’il ne faut pas que je pousse car le col n’est pas complètement ouvert et que je risque de me déchirer. Les sages femmes lui avaient dit cela car mon col était à 5.
7h20 : « Aïe ! Je pousse. » Ton papa « Arrêtes, tu vas te faire mal ! ». « Je peux pas me retenir, je pousse »
Il court chercher les sages femmes qui sans se presser, arrivent en disant « C’est pas possible, il y a une demi-heure vous étiez à 5. » Ton papa stressé leur dis alors « Auscultez-la pour voir »
Elles s’exécutent ! Col à 10.
7h30 : Elles s’affairent, courent à droite à gauche, m’installent sur les étriers et me disent qu’à la prochaine contractions il faut que je pousse et que je garde toutes mes forces dans mon bas ventre contracté !
Je n’ai rien compris, j’ai poussé à ma façon et là ton papa qui regardait ta tête sortir (chose que je voulais éviter, mais là, plus aucune pudeur, la douleur était plus forte que tout), me gronde « Mais qu’est ce que tu fais la tête sort et rentre à nouveau si tu ne gardes pas la contraction ! »
Les sages femmes me réexpliquent et me disent « Ecoutez-nous, vous allez être soulagée ! » « Soulagée ! », ce mot résonnait dans ma tête ! Je regarde les sages femmes et je leurs dis « Je ne vais pas y arriver, j’ai trop mal ! » « Mais la tête est déjà là, vous allez y arriver ! Vous voulez la toucher ! »
J’ai touché ta tête avec tes cheveux ! Je savais que tu aurais plein de cheveux !
7h42 : Les mains sur des poignées, la main de ton papa sur ma main droite, j’étais prête.
LA contraction est arrivée, intérieurement j’ai cru que j’allais mourir en te faisant vivre. « Allez ma fille, encore un tout petit bout de chemin ! »
J’ai cru que j’avais hurlé quand ta tête a vu le jour, mais ton papa m’a dit qu’aucun son n’était sorti de ma bouche. Même plus la force de crier ! Mais à ma place, tu as crié pour la première fois !
Lorsque les sages femmes m’ont dis « Félicitations et bravo Madame vous avez été très courageuse ! », tout était fini, tu était là, parmi nous. Plus aucune douleur, j’étais soulagée, elles avaient raisons. Et mes yeux qui ne s’ouvraient plus depuis 2h du matin, restaient bien ouverts !
Les sages femmes t’ont placé sur mon ventre, tu as regardé ton papa avec tes yeux grands ouverts. On a demandé à ton papa si il voulait couper le cordon. Pour moi lorsque j’imaginais ce moment, c’était la seule chose que ton père allait faire et lui sous l’émotion et le stress a répondu tout hésitant « Pourquoi pas ? »
Les sages femmes t’ont prise pour tes premiers soins et ton papa est resté avec moi. Il était étonné de la dureté du cordon.
Et puis il m’a regardé et m’a dit « Je suis fier de toi, tu as été très courageuse et maintenant je t’aime encore plus ! C’est magnifique, de voir son bébé naître ! » Je pleure en te racontant cela, mais c’est parce que je t’aime trop ma fille et que j’aime très fort ton papa aussi, car il a été extraordinaire.
8h : Te revoilà mon bébé, placée à nouveau sur mon ventre, nous regardant papa et moi, et oui, maintenant nous sommes trois !
Neuf mois pour te faire si belle, c’est long, mais ça valait le coup ! On t’aime très fort avec papa !
A toi, Célia, notre petit amour de 46cm et 2620g!
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