Voilà le récit de la naissance de ma petite puce Célia... Je vous le post tel que je l'ai écrit dans son journal...
Jeudi 13 Mars : je ressens des contractions dans le bas ventre à partir de midi. Ce n’est pas régulier, mais c’est continuel, une douleur lancinante, qui part jusqu’aux lombaires. J’ai même parfois du mal à me redresser tellement j’ai mal. Je tel à la mat, les sages femmes me disent d’attendre d’avoir de réelles contractions, plus douloureuses (oulala !!!!) et surtout un travail plus régulier. Ton arrivée n’est pas tout de suite, mais je sens bien que tu te prépare…
Vendredi 14 Mars : Les douleurs sont tjs présentes. A midi, nous décidons avec papa de partir à la mat, j’ai un peu peur, je ne sais pas trop si je saurais reconnaître le début du vrai travail, donc je préfère aller faire un saut à la mat pour être rassurée, et comme ça, la sage femme nous dira de toute façon comment les choses s’amorcent…Nous arrivons : installation en salle de monitoring pendant une heure. Là, les sage femmes surveillent ma tension et ton petit cœur. Des contractions sont effectivement visibles, elles commencent à être un peu plus régulières, mais visiblement, bien que le travail commence, ce n’est pas prévu pour tout de suite. On rentre donc à la maison. Qqes heures après notre retour, je perds le bouchon muqueux
21 heure : les contractions commencent à se faire ressentir beaucoup plus franchement. Ma douleur lancinante a disparu, pour faire place à des douleurs beaucoup plus ponctuelles, et plus localisées. J’ai un peu peur je te l’avoue, et en même temps, je suis très excitée de sentir que ta naissance approche…
22 heure : toujours des contractions. Presque plus de doutes. Je me souviens des conseils de la sage femme pendant les cours de prépa : prendre deux spasfons et une bonne douche. Si les contractions persistent, alors c’est le début du travail. Je m’éxécute. Rien n’y fait.
22 heure 30 : Papa, qui d’habitude n’a jamais sommeil devant la télé, est mort de fatigue (son corps lui conseillait sûrement de prendre du sommeil d’avance…). Nous décidons de chronométrer l’espace entre les contractions.
23 heure : 1 contraction toutes les 5 min !!!!!!!! On file à la mat.
23h30 : arrivée à la mat. « Ah Madame , on nous a prévenu que vous risquiez de repasser… » Ah, bon benh allons-y alors !! Cette fois c’est parti, on stress un peu papa et moi, on part un peu dans l’inconnu… C’est reparti pour une heure de monitoring… Bon, le travail commence, mais il faut être encore un peu patient, le travail est long quand il s’agit d’un premier bébé.
Samedi 15 Mars - 1h00 : les sages femme décident de me garder pour la nuit. On m’attribue donc ma chambre, Unité 43, chambre 30. Papa peut rentrer à la maison, on le préviendra quand le moment sera venu. Il décide de rentrer se reposer un peu, et pour s’occuper des chiens aussi. Quant à moi, je reste sous la douche chaude un bon moment, les contractions sont supportables, les spasfons de la sage femme font leur petit effet… Je me couche et parvient à me reposer un peu.
4h00 : je suis endormie. Je me retourne dans le lit, et là j’entend un « plouk ! » et ……JE PERDS LES EAUX !!!!! Tout s’accélère. J’ai un peu peur, cette fois c’est parti. Je fonce sur le portable : « chéri, vite, reviens, j’ai perdu les eaux !! » J’entends bien que papa bondit, un peu dans la panique, il me dit qu’il arrive de suite. D’ailleurs, il sera à la mat un quart d’heure après !! (d'habitude on met bien 3/4 d'heure...). Je fais prévenir la sage femme.
4h20 : la sage femme arrive, en même temps que papa. Je pars au bloc. On m’examine le col, cette fois, il est ouvert à 2 bons doigts ½. Vite la péridurale ! Les contractions se font vraiment plus violentes, je suis tordue en deux, j’arrive pas à me relever. Troisième séance de monitoring. La sage femme m’explique comment respirer avant, pendant et après la contraction. Ca fait trop mal…
6h00 : examen du col : dilatation à 3 !! OK, on appelle l’anesthésiste : « il arrive, on vient de le réveiller ». Ouf, il est dispo, j’aurais moins mal… Les contractions sont vraiment violentes, mes yeux pleurent tout seul de douleur. J’ai l’impression qu’il met une éternité à arriver cet anesthésiste… Papa m’aide à respirer, il essaie de me soulager, c’est difficile. Je me demande comment nos mamans et certaines femmes à l’heure actuelle encore peuvent accoucher sans la péri…
6h15 : l’anesthésiste arrive enfin. Les sages femme m’explique comment me positionner pour qu’il puisse me poser la seringue et font sortir papa de la salle. Il est vraiment pas sympa ce type, mais en même temps je le bénis !! Comme j’ai des contractions qui me font mal, j’arrive pas à tenir la pose, je me fais engueuler « on y arrivera pas madame » comment ça on y arrivera pas !! Il faudra bien pourtant, pas question que je reste comme ça ! Il essaie de me poser son foutu « cable » entre les côtes, mais la première anesthésie locale n’a pas encore fait effet !! J’ai mal, je me fais encore engueuler. Les sages femme me tiennent fermement pour pas que je bouge. Ca y est il arrive à la poser. Je suis tellement stressée qu’il y arrive pas que je tremble de tous mes membres pour lutter contre la douleur sans bouger… Les sages femme me rassurent et essaient de me calmer. Ouf, c’est fini. On me recouche. Papa revient. « ça va mieux ? ». Je lui répond « non, pas encore ». J’ai peur qu’elle fasse pas effet cette anesthésie, et puis si, les douleurs s’estompent petit à petit. Enfin je me détends. On me laisse le « bouton magique » : je peux m’administrer des doses de produit à ma convenance. Je ne savais pas encore à ce moment là, que je m’administrerait des doses pendant presque 7h…
Je suis très fatiguée, papa reste avec moi. il descend quelques fois pour boire un café, fumer une clope, se dégourdir les jambes… Il essaie de me tenir plus ou moins éveillée, mais je lutte contre la fatigue. Et puis cette désagréable impression de jambes très lourdes, que je ne contrôle plus… La sage femme m’examine le col régulièrement, la dilatation avance doucement.
11h00 : la sage femme m’annonce que mon col est ouvert à presque 10. La phase finale de l’accouchement est imminente. Nous allons enfin faire ta connaissance !! Je me mets à flipper, j’ai peur de tout, et je suis très fatiguée. D’autres femmes à côté sont sur le point d’accoucher de leur 2ème ou 3ème enfant. C’est plus rapide pour elles, et la sage femme, du coup m’abandonne à plusieurs reprises pour aller les accoucher (en 20 minutes, la chance…). Il ya aura au total 5 accouchements ce matin là.
12h00 : ça y est c’est mon tour, cette fois… La sage femme revient. On va me préparer pour « la poussée ». La sage femme m’explique comment respirer. J’écoute très attentivement, j’ai tellement peur de pas y arriver !
A chaque contraction je pousse, je donne tout ce que j’ai. Papa m’aide du mieux qu’il peut, il me tient la tête, puis les jambes, il respire avec moi…
12H30 : je pousse toujours… Je comprends pas, on m’avait dit 20 min… Je sens que les sage femmes (elles sont 2 maintenant) sont beaucoup moins enthousiastes, même si elles me disent que je pousse bien. Et puis elles commencent à me prévenir qu’il ait possible que j’ai besoin d’une aide. Papa prend peur « ça veut dire quoi ? Une césarienne ? » « Non, non, juste une petite ventouse pour aider sa petite tête à sortir… ». Moi je suis tellement fatiguée que je ne suis presque plus là, j’ai juste très peur et tellement hâte.
12h45 (environ…) : le médecin gynécologue arrive. On dit tjs que c’est pas bon signe quand il montre le bout de son nez. Mais à ce moment là, je t’assure que j’avais juste hâte qu’il nous soulage toutes les 2. Il a donc préparé les ventouses. A 2 ou 3 reprises, ça n’a pas marché. Je commençais à paniquer, papa aussi et le pire c’est que l’équipe aussi. Je crois que je n’ai jamais pousser aussi fort de ma vie, j’avais tellement peur, je donnais tout. Et puis j’entend le mot forceps, et « mais c’est dommage ». Je pousse de plus belle, de toute mes forces, pour éviter ça. Mais rien n’y fait, tu ne parviens pas à passer ta petite tête. Alors le verdict tombe, après les ventouses, tu auras droit aux forceps, pauvre petite puce. Je pousse, je pousse, je sens que cette fois ça marche, ta petite tête passe… Ca fait bizarre, j’ai l’impression que tous mes organes sortent de moi en même temps que toi, et puis j’ai mal, enfin je crois, je ne sais plus trop… C’est tellement intense comme sensation.
12h53 : Tu nais… enfin… le soulagement… papa me parle, il pleure je crois. Je te prend dans mes bras mon amour et je te serre très fort. Tu as été tellement courageuse! Je n’arrive pas à y croire, je suis complètement hébétée.
13h15 : la sage femme entre dans la pièce, elle te tiens dans ses bras. Tu es magnifique. Mais où est papa ? « il se remet de ses émotions, il fait les cent pas dans le couloir!! » me dit la sage femme. Je t’aime déjà, je suis amoureuse de toi mon cœur.
Je t’aime ma puce.
[URL=http://imageshack.us][img:c43f6af31f]http://img137.imageshack.us/img137/3538/imgp1110ck9.jpg[/img:c43f6af31f][/URL]
[URL=http://imageshack.us][img:c43f6af31f]http://img169.imageshack.us/img169/125/imgp0980ow7.jpg[/img:c43f6af31f][/URL]