Voilà le récit de la naissance de Camille. Comme dit dans le titre, il y a eu une petite complication après l'accouchement, mais heureusement tout le monde se porte à merveille aujourd'hui (aussi bien Camille que moi).
(Pour celles qui suivent le post "les bébés de l'amitié", c'est le même récit donc inutile de tout relire! :wink:)
27 décembre à 2h du matin: je me réveille et je ressens [b:ba889ef5d4]quelques contractions, avec de légères douleurs de règles[/b:ba889ef5d4]. C'est la première fois que je ressens ça, alors je me dis que c'est peut-être le jour J.
J'attends pour voir si ça continue. Vers 4-5 heures du matin, j'avertis le futur papa, tout en lui disant qu'on a encore bien le temps (contractions toutes les 10 minutes environ).
Vers 8h, on prend un petit-déjeuner (léger pour moi car je ne sais pas combien de temps il me reste avant l'accouchement), puis on va faire un tour à pied dans le quartier pour faire avancer un peu les choses.
Vers 11h, je sens des [b:ba889ef5d4]contractions toutes les 6 minutes[/b:ba889ef5d4]. La "douleur" est toujours très très légère, mais comme les contractions sont présentes depuis 2h du matin, je suis convaincue que le travail est route.
Vers 12h, on passe à la maternité (à 5 minutes en voiture de chez nous) pour savoir un peu où on en est. [b:ba889ef5d4]Col ouvert à 3 cm, mais les contractions sont encore trop irrégulières[/b:ba889ef5d4]. La sage-femme nous propose de rentrer chez nous, de manger un repas léger et de revenir dans 2 ou 3 heures.
Vers 14h, nous revenons à la maternité car [b:ba889ef5d4]les contractions deviennent plus présentes (pas en fréquence, mais en intensité). Je suis à 4 cm.[/b:ba889ef5d4] On me fais une perfusion pour diminuer le temps séparant les contractions.
Petit à petit, la sage-femme augmente la dose du produit et [b:ba889ef5d4]les contractions sont de plus en plus fortes[/b:ba889ef5d4]. Vers 18h, je demande s'il est encore temps d'avoir la péridurale car la douleur a atteint la limite de ce que je m'estime capable de supporter, et j'ai peur que cela ne soit encore plus fort ensuite si je n'ai pas recours à pas la péri.
La sage-femme m'examine: [b:ba889ef5d4]je suis à 7 cm[/b:ba889ef5d4]. Elle me dit que la péri est toujours possible, mais que comme j'ai réussi à tenir jusque 7 cm, je peux aussi utiliser un ballon d'exercice ou prendre un bain chaud pour mieux supporter les contractions. J'hésite, finalement [b:ba889ef5d4]j'opte pour la baignoire et je renonce à la péri[/b:ba889ef5d4].
J'entre dans l'eau et j'essaie de trouver une position qui me convienne. Là, je dois avouer avoir regretté mon choix car [b:ba889ef5d4]le bain chaud ne m'aide pas beaucoup[/b:ba889ef5d4]. Je me positionne finalement accroupie, les bras en appui sur le bord de la baignoire, et mon compagnon me masse le dos à chaque contraction. Après 5-10 minutes, j'ai vraiment [b:ba889ef5d4]énormément de mal à supporter les contractions[/b:ba889ef5d4]. Après 2 ou 3 contractions de ce genre, je réalise que bébé est probablement en train de pousser sur le col (je ne l'avais pas compris tout de suite car je ne m'attendais pas à ce que ça arrive si vite). Je signale à la sage-femme que j'ai envie de pousser. Elle m'examine et est surprise: [b:ba889ef5d4]je suis passée en quelques minutes de 7 à 10 cm[/b:ba889ef5d4]. Elle rompt la poche des eaux et me fait sortir de la baignoire.
On passe vite en salle d'accouchement. [b:ba889ef5d4]Je n'ai qu'une envie: qu'on me dise que je peux pousser![/b:ba889ef5d4] Ca y est, je suis en place, le gynéco est là, on peut y aller. Je pousse plusieurs fois, apparemment c'est bien mais [b:ba889ef5d4]tout le monde me presse de plus en plus[/b:ba889ef5d4]. Je suis fatiguée, j'ai l'impression de ne pas pouvoir faire plus et je me demande si je vais y arriver. (On m'a dit par après que [b:ba889ef5d4]le cordon était autour du cou de Camille[/b:ba889ef5d4] et qu'il était donc important qu'elle sorte le plus vite possible. En plus, son rythme cardiaque a chuté à 50 à un moment donné, et le gynéco s'apprêtait à utiliser le forceps ou la ventouse, mais je suis parvenue à la faire sortir avant que ce ne soit vraiment nécessaire.) Bizarrement, [b:ba889ef5d4]je ne sens pas la douleur et je ne sens pas non plus le bébé passer, malgré l'absence de péridurale[/b:ba889ef5d4].
On me fait une épisiotomie et on pousse sur mon ventre pour aider la petite à sortir plus vite.
Finalement, [b:ba889ef5d4]en 5 ou 6 contractions, Camille est là[/b:ba889ef5d4]. On la dépose enfin sur mon ventre. Puis on l'emporte pour ses soins et sa toilette, alors qu'on pousse sur mon ventre pour expulser le placenta et qu'on recoud mon épisio.
Ensuite, on repasse en salle de travail où on pose à nouveau Camille sur mon ventre et où je peux l'allaiter un peu. [b:ba889ef5d4]On passe là environ 1h avec le papa. Je suis encore sous le stress de l'accouchement, je tremble beaucoup et je parviens très difficilement à me calmer.[/b:ba889ef5d4] Apparemment je perds beaucoup de sang. Après 1h, on me demande d'aller aux toilettes pour vérifier si tout fonctionne bien chez moi, mais je m'évanouis aux toilettes. La SF et mon compagnon doivent vite me transporter juqu'au lit.
Là, les médecins décident qu'il faut [b:ba889ef5d4]m'emmener au bloc opératoire[/b:ba889ef5d4] pour regarder s'il ne reste pas du placenta dans l'utérus (ce serait cela qui provoquerait ces pertes de sang si importantes). En réalité, [b:ba889ef5d4]le col de l'utérus s'était déchiré[/b:ba889ef5d4], et il a fallu le recoudre. Je suis restée au bloc 3 heures, laissant le papa seul, inquiet et désemparé, et ma petite puce qui avait faim et avait à peine eu le temps de téter une dizaine de minutes. J'ai dû subir une anesthésie générale puisque je n'avais pas eu de péridurale.
Les 24 heures qui ont suivi, [b:ba889ef5d4]je m'évanouissais à chaque fois que j'essayais de me lever[/b:ba889ef5d4]. Sans oublier que je suis restée dans le gaz plusieurs heures après l'opération. Je ne pouvais pas m'occuper du bébé non plus (c'est le papa qui a changé la petite la première fois, c'était pas très drôle pour moi de le voir faire de loin sans pouvoir participer), mais heureusement je pouvais la voir. Par contre, c'était dur la nuit de l'entendre pleurer et de ne pas être capable de me lever pour la prendre dans mes bras. Je chantais, ça la calmait un peu. J'ai dû attendre 4 heures après l'opération avant de pouvoir allaiter Camille, à cause de l'anesthésiant, mais heureusement j'ai donc pu allaiter assez vite et ça n'a pas eu de conséquence pour la suite.
Le 28 décembre au soir, j'ai pris le risque de me lever car je me sentais un peu plus forte, et à partir de là [b:ba889ef5d4]ça a été beaucoup mieux et j'ai très vite récupéré[/b:ba889ef5d4].
Aujourd'hui tout le monde va très bien, mais mon compagnon et moi avons quand même été un peu traumatisés par tout ça. On ne s'attendait pas à ce que ça se passe comme ça, surtout que la grossesse s'était passée sans aucun problème.
Et quand le gynéco est passé le lendemain et qu'il nous a dit de ne pas nous inquiéter car cela ne nous empêcherait pas d'avoir un 2e enfant par la suite, je me suis tout de suite dit que je n'étais pas prête à en refaire un sitôt! J'ai même pensé à l'adoption à ce moment-là, même si aujourd'hui, quand je vois Camille, je ne regrette vraiment rien du tout et je sais très bien que ce ne serait pas pareil si ce n'était pas réellement notre fille. Après coup, mon compagnon m'a dit avoir pensé lui aussi à l'adoption pour notre second enfant (si on en veut un 2e). Juste après l'accouchement, il a vraiment eu peur de me perdre. Moi j'étais trop épuisée pour réfléchir et m'inquiéter. Je voulais juste en finir et qu'on me laisse tranquille.
Ce qui est dommage, c'est que tout s'est vraiment très bien passé jusqu'à l'accouchement compris, et j'ai finalement bien géré les contractions sans péridurale. Pendant l'accouchement proprement dit, je ne me rappelle même pas avoir eu mal, j'étais tellement soulagée de pouvoir pousser, et tellement concentrée à pousser le plus fort possible, comme on me le demandait. S'il n'y avait pas eu cette déchirure, tout aurait été parfait.
Voilà donc mon récit. Il est très long, je m'excuse, je ne pense pas que vous serez nombreuses à avoir le courage de tout lire. Mais ça me fait du bien d'en parler car je ne veux pas aller trop dans les détails avec mes amies car je ne veux pas me plaindre et je ne veux pas leur faire peur non plus (je suis la première à avoir un enfant, elles n'en ont pas encore).
Pour celles d'entre vous qui n'ont pas encore accouché, ne vous en faites pas, chaque accouchement est différent et la plupart du temps tout se passe très bien. D'ailleurs tout est vite rentré dans l'ordre pour nous aussi, car dans nos pays on a la chance d'être entouré d'un personnel médical compétent. Pas de panique donc!
Si c'était à refaire, je le referai sans hésiter une seconde, mais c'est vrai qu'on ne s'attendait pas à ce que cela se passe comme ça.
Bisous à tout le monde!
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Marlène