Après presque 3 mois depuis mon accouchement et parce que j’ai adoré lire vos accouchements, je me lance (bb dort). J’ai fait deux parties : la grossesse pour expliquer certains faits de l’accouchement, puis l’accouchement.
[u:6b917b135f][b:6b917b135f]La grossesse :[/b:6b917b135f][/u:6b917b135f]
Enceinte depuis le 11/02/2007
DPA prévue le 09/11/2007 : le 11 novembre ne plaisait pas à mon gygy …
3 premiers mois : nausées.
4 à 6 mois : en pleine forme, je fais plein de trucs : je bosse comme une malade sur les chantiers, je pars en week end, soirées …
le 04/08/2007 : je me sens fatiguée.
le 06/08/07 : je suis arrêtée pour 9 jours par gygy qui n’ai pas du genre à arrêter pour rien puisqu’en début de grossesse, il m’avait dit « vous vous allez travailler jusqu’à la fin telle que je vous connais ».
le 16/08/2007 (28 semaines + 6 jours) : je reprends le boulot : ça ne va pas trop fort : contractions sur contractions depuis plusieurs jours mais ça ne m’affolait pas puisqu’on dit à partir du 6ème mois, on a des contractions. Sauf que ce jour là, je me sens fatiguée, j’appelle gygy et lui en parle. Il me dit de venir dès que je peux. Je décide de compter les contractions : il se passe une heure entre le coup de téléphone et jusqu’à ce qu’il me prenne. J’ai eu 5 contractions pendant une heure … Pendant qu’il m’ausculte, une contraction. Il décide de me faire une écho rapide de mon col. Conclusion : il est rétréci et il me dit qu’il faut que j’aille à l’hôpital. Je pleure : le choc.
Je passe chez moi prendre le dossier et arrive à l’hôpital, je préviens mon mari pour qu’il me rejoignes. On me pose le mono : c’est les montagnes russes. On me donne des médicaments. On me refait un écho : le col est bien rétréci. « Bon, bah, vous restez avec nous ». Deuxième choc. Je passe 9 jours à l’hôpital donc les 3 premiers ont été très durs : piqûre pour dilater les poumons de bébé au cas où j’accouche, je ne trouve pas le sommeil, je sens que bébé veut sortir. Ils me gardent pour m’obliger à apprendre à rester allongée car je suis une active comme ils me disaient.
Puis retour à la maison : alitée sous médicament : 2 par jour. On me dit que je peux diminuer la dose début septembre : impossible, les contractions reprennent. Mon gygy me suit tous les 15 jours. Chaque jour, chaque semaine passée avec bébé encore dans mon ventre est une victoire : je regarde sur le site ce que bébé a en plus chaque semaine.
Le 30/09/2007 : les contractions reviennent. Pourquoi ?
Le 02/10/2007 : réunion pour la péridurale : j’en profite pour m’arrêter aux urgences. On me dit « vous avez à priori une infection urinaire » : je prends un médicament et fais une analyse.
Le 5 octobre : semaine 36 : bébé est sauvé, je peux arrêter les médicaments mais vu que les contractions continuent, je préfère continuer le médicament en n’en prenant qu’un par jour.
Le 06/10/2007 : obligée de passer prendre les résultats au labo car ils n’ont pas pris la peine de m’appeler pour me dire si le médicament que je prenais était adapté pour combattre au germe. Conclusion : ce n’est pas le cas : l’infection urinaire est encore mieux installée et les contractions n’ont pas disparues, au contraire. On me change de médicament.
[b:6b917b135f]Premiers éléments annonçant un accouchement proche :[/b:6b917b135f]
Le 10/10/2007 : les contractions sont toujours là et je ne sens pas bébé. Je décide d’aller à l’hôpital. Effectivement, la dose du médicament prescrite n’est pas assez forte, donc l’infection est toujours là, les contractions aussi et mon col est dilaté à 2 cm et d’après mon dossier, je suis en petite MAP …
Le 10/10 au soir, le 11/10 et le 12/10 au lever, je perds le bouchon muqueux … la SF m’a un peu manipulée sauvagement … je l’appelle, elle dit que c’est normal.
Le 12/07/2007 à 37 semaines à 9h00, je décide d’arrêter le médicament car je n’ai plus assez pour continuer jusqu’au 18, date à laquelle mon chéri doit rentrer de ses trois jours de formation où il doit rester dormir. Alors autant accoucher avant … car je ne veux pas être seule à ce moment là.
A 10h00, j’ai mon cousin au téléphone, et lui dis que j’ai perdu le bouchon muqueux et me réponds, « toi, tu vas accoucher bientôt ». Je lui réponds, la SF de l’hôpital qui m’a ausculté mercredi, m’a dit que je pouvais encore tenir quelques temps. Il parait septique.
[u:6b917b135f][b:6b917b135f]L’accouchement :[/b:6b917b135f][/u:6b917b135f]
Toujours le 12/10, vers 10h30 – 10h45 : une immense douleur dans le ventre me fait « tomber » de mon canapé (je suis toujours alitée). Je pars au WC : culotte trempée : je perds les eaux. Je suis seule.
J’appelle mon mari pour lui dire entre 2 contractions, il me dit « tu es sûre ? ». « Bah, oui, je suis sûre ». J’appelle aussi mes parents. Puis j’appelle une ambulance qui me conseille d’appeler le 15. La douleur devient de plus en plus forte : je suis à 4 pattes dans mon salon en train d’essayer de passer mes coups de fil.
Le 15 : elle pose pleins de questions : « à combien de semaines ? » « 37 ». « Pourquoi vous pensez que vous allez accoucher puisque je ne suis qu’à 37 semaines ? » « parce que je perds les eaux, que j’ai trop mal (je hurle presque dans le téléphone de douleur), que je suis en grossesse patho ». Puis les coordonnées, « on vous envoie les pompiers ».
En attendant les pompiers, je mets les clés sur la porte, je suis pliée de douleur dans mon salon en train de me dire que je ne ferais pas de 2ème bébé.
Lorsque je les vois arrivés, j’ai la main sur la valise prête à partir. Mais non, encore leur questionnaire à la c***. Les mêmes qu’avec la fille, j’ai l’impression qu’ils ne me croient pas. Ils m’ont allongé sur le canapé, entre deux contractions, je réponds aux questions. Ils me demandent d’enlever le pantalon, juste pour voir si la tête du bébé n’est pas sortie : je sais que non mais je m’exécute. Après avoir chronométré l’intervalle et la durée des contractions, ils décident d’aller chercher le brancard, j’en peux plus tellement j’ai mal. Le pompier répond à mon portable : c’est mon mari : il lui dis de ne pas repasser à la maison et d’aller directement à l’hôpital …
Ils me mettent dans leur camion : je leur dis sous forme de questions de prendre l’autoroute,
c’est plus rapide que par le centre ville (je m’y connais). Pendant le trajet, je vois juste les arbres et j’ai trop mal. Un des pompiers me propose sa main pour que je la sers mais je lui dis que je vais lui faire mal … je tape donc sur le camion …
On arrive au feu de l’hôpital, il mettent le jirofard (j’y ai le droit, tant mieux car je veux arriver). Je leur demande de m’endormir mais bizarrement, ils ne veulent pas.
Je reconnais l’entrée. On me descend et me transporte directement en salle de travail. C’est marrant cette fois ci je ne fais pas la queue dans la salle d’attente …
A l’aide du drap, ils passent du brancard à la table, j’entends le pompier sur ma gauche se plaindre qu’il est tout seul : eh, je n’ai pas tant grossi que ça : 10 kilos. Il est 11h40.
La sage-femme m’examine : je suis dilatée à 7-8 cm. Bye bye la péri. De toutes les façons, je n’ai pas eu le temps de faire les analyses médicales. Je lui demande de m’endormir mais elles ne veulent pas. Mon mari n’est pas encore arrivé, c’est normal avec les transports en commun de la banlieue nord ouest … On me demande si je veux que ma mère vienne, je lui réponds que oui le temps que mon mari arrive.
On me met un peu coup d’oxygène : et là, le délire. :shock: :D :D Je me sens « partir ». Je demande à ma mère si je vais mourir … la flip pour ma maman.
Il est 11h50, il faut pousser. Je pousse. Je fais comme j’ai appris au cours d’accouchement. Même trois fois de suite, la SF et l’aide soignante sont contentes et m’encouragent. « Vous êtes très forte » me disent elles. Entre deux contractions, je dis que je suis désolée de ne pas être épilée mais j'avais pris rendez-vous pour la semaine suivante :oops: :lol: .L’aide soignante me pose des questions : je suis incapable de lui répondre, je la regarde juste dans les yeux. Vers 12h15, mon mari arrive et ma mère s’en va. On enlève le monitoring pour pousser sur mon ventre car bébé est coincé alors qu’il voulait sortir depuis des semaines … la SF manipule mon périnée à fond sûrement pour éviter l’épisiotomie. Bébé est toujours coincé, elles prennent la ventouse. On me fait une anesthésie locale pour l’épisiotomie.
Il est 12h28, bébé sort, je le sens = soulagement = la douleur a disparu. On me le pose sur le bas du ventre car son cordon est trop court, c’est pour ça qu’il avait du mal à sortir. Puis on me le donne. Il est magnifique ce bébé. Après quelques minutes, mais au fait, « qu’es ce que c’est ?». La SF me dit « regardez ». Je le soulève et là, je vois ces grosses testicules et même pas zizi. Je suis si heureuse. « Quel est son prénom ? ». Je regarde mon mari qui me dit « vas-y, dis leur » : « GABRIEL ».
Puis on me le prend pour l’examiner : 2,950 kg pour 50 cm, c’est un très beau bébé pour 4 semaines d'avance. Soulagement. Le repos lui a profité.
Puis il part en couveuse, sa température est trop basse. Pendant ce temps, on me recoud (anesthésie local, merci et oxygène, c’est trop fort : encore des délires : la SF et le médecin sont mortes de rire et me disent « non, on ne peut pas en prendre pour chez soi).
Conclusion : accouchement en moins de 2 heures juste le jour où je n’ai pas pris mon médicament, ce n’est tout compte fait pas une petite MAP. S’ils ne s’étaient pas limité à lire ça (écrit par un médecin lors de ma sortie d’hôpital qui trouvé mon col pas si rétréci que ça : sauf qu’à la vitesse om il a fait l’écho …), ils ne m’auraient pas laissée repartir deux jours plus tôt.
C’est un moment magnifique et la vue de mon fils a effacé toutes les inquiétudes, l’alitement, les douleurs si intenses : j’étais déjà prête à en faire un 2ème …
Désolée d’avoir été aussi longue surtout pour un accouchement de 2 heures.