:arrow: Peut-être est-ce la fin de l'année qui approche qui me fait repenser à mon accouchement mais du coup, je voulais vous en faire le récit...
Le mercredi 18 juillet 2007, je suis allée à la clinique voir une copine du forum qui venait d’accoucher.
La veille au soir j’avais eu des contractions toutes les 10 minutes, les SF ont donc décidés de me faire un monito.
J'ai téléphoné à ce moment là à mon homme, toute heureuse pour lui demander de me rejoindre et d'apporter les sacs.
Après quelques heures de monito le travail était bien commencé donc je suis restée en salle d’accouchement.
Je me suis alors mise à pleurer car la joie d'accoucher m'avait envahie ! J'avais hâte, j'étais terriblement heureuse.
On m’a donc posé la péri et jusqu’à ce qu’il faille pousser ça allait très bien. Chéri et moi étions tous émoustillés et très joyeux. On se prennait en photo, on rigolait, on était heureux, j'étais très sereine et ravie d'être sur le point d'accoucher !
N'ayant pas perdu les eaux vu les circonstances, on m'a percé la poche.
Comme je l'avais demandé, on m'a posé la péri. J'ai trouvé ça formidable car du coup je ne sentais plus les contractions ni les touchers qui avaient été jusqu'à ce moment là douloureux ! On s'amusait avec Chéri a essayé de "décoder" les contractions car à chaque fois que j'en avais une, je sentais du liquide couler.
Il y avait une très bonne ambiance dans la salle d'accouchement, c'était agréable.
Mais cette douceur n'allait pas durer et le cauchemar allait commencer...
Il y a eu un moment où la péridurale n’a plus fait effet, j’ai donc énormément souffert des contractions. Le temps que les SF se rendent compte que je n'avais pas de moi-même appuyé sur la poire pour rajouter du produit, il était trop tard, je souffrais trop et le travail était bien avancé. Elle m'a quand même remis une forte dose de produit mais ça n'a servi à rien...
Fut venu le moment où il a fallut pousser et là les choses se sont compliquées… Après plus d’une heure de poussée, j’ai commencé à tomber en syncope, j’étais épuisée, je ne réagissais plus, la SF a été obligée de me monter sur le ventre pour faire sortir le bébé et le gynéco en parallèle a été chercher mon bébé. La tête était engagée depuis un moment donc on a pas pu me faire une césarienne d’urgence même si j’étais inconsciente.
Je n'en pouvais plus, j'avais l'impression que je n'allais jamais y arriver, je souffrais le martyre, c'était atroce !
A la sortie du bébé, j’ai commencée à faire une très grosse hémorragie, ils ont donc vite sorti bébé, il me l’ont mis quelques secondes sur le ventre (j’avais alors repris mes esprits pour quelques minutes) et ont coupé le cordon en vitesse. Ils ont pris le bébé et ont dit à mon mari d’aller avec la SF pour les soins.
Après ça ils se sont occupés de moi, j’étais toujours à demi inconsciente. Ils m’ont recousu en interne et externe. Le pire, c’est que même si je n’étais pas réellement consciente, je les entendait dire qu’il y avait un problème et dire à mon mari qu’il ne devait pas rentrer dans la pièce…
Ma tension a chuté à 5,6, j’ai fais syncopes sur syncopes de 00h32 (heure de mon accouchement) à 5h00 du mat, des malaises à répétitions et mon placenta qui ne sortait pas a du être extrait de mon ventre par le gynéco.
Mon mari a eu très peur car il m’a vu comme « morte », j’avais le corps tout raide, je n’avais plus de pigmentation de peau, j’avais les lèvres et l’intérieur des yeux tous blancs… et à ce moment là tous le personnel s'est affairé autour de moi. J'étais très mal en point.
Tout ce que je vous raconte ce ne sont pas mes propres souvenirs mais ceux racontés par mon Chéri car je ne me souviens presque de rien… à 5h du mat, je ne me souvenais même plus que j’avais mis au monde mon bébé…
J’ai été fortement anémiée du coup et on m’a transfusé 3 jours après.
Je faisais des malaises à répétition même allongée, je ne reconnaissais pas les gens parfois, j'avais du mal à parler et je ne savais plus ce que je disais... Je devais rester allongée sous peine de tomber, j'étais exténuée, fatiguée mais malgrè tout heureuse d'avoir un bébé en bonne santé.
J’ai repris peu à peu des couleurs grâce à ce nouveau sang qui coule en moi.
Je n’ais pas pu allaiter car je n’avais quasiment pas de lait et dans le sein gauche c’est du sang qui sortait. Mais avant que l’on s’en rende compte bébé n’a quasiment pas mangé pendant 3 jours car on ne savait pas que j’avais très peu de lait…
Dans mon malheur j’ai eu de la chance car ils m’ont pris en charge immédiatement et c’est ce qui m’a sauvé.
Je suis rentrée à la clinique le mercredi 18 juillet, j’ai accouché le jeudi 19 juillet et je suis sortie le vendredi 27 juillet pour être à nouveau hospitalisée d’urgence le dimanche 29 juillet à cause d’une infection à l’utérus.
Pendant tout le séjour à la maternité, les SF se sont occupés de mon bébé la nuit et le jour c'était mon homme. D'ailleurs mon homme s'est occupé de notre bébé et de moi pendant 5 semaines, le temps que je reprenne du poil de la bête comme on dit.
Les premiers temps, j'étais très affectée de ne pouvoir m'occuper de mon fils et j'en ais souffert. Je culpabilisais et je ne me sentais pas mère... J'étais tellement frustrée et blessé...
Aujourd'hui, tout va bien pour moi même si je reviens de loin mais je dois dire que je n'oublierais jamais cette nuit là... J'ai énormement souffert tant psychologiquement que physiquement et je souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu.
Je peux désormais m'occuper de mon fils et je suis la maman la plus heureuse du monde !
2007 est à présent derrière moi et je vais essayer de laisser mes larmes avec.
Mon récit a été long, j'en suis désolée et je remercie celles qui auront eu le courage de me lire.