Bonsoir.
Mon but n'est pas du tout d'inquiéter les futurs mamans, mais j'ai vécu un accouchement un peu difficile (en fait, c'est surtout après...) et je tiens à en parler, parce que c'est quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout et j'ai un peu de mal à oublier, surtout que je n'ai pas énormément d'informations à propos de ce qui m'est vraiment arrivé...
Alors voilà, je devais accoucher le 12 septembre, d'un petit garçon et jusque là, tout se passait bien lors des visites mensuelles (mon médecin était content de moi, car je ne grossissais pas trop, que bébé allait bien, que les analyses d'urine étaient toujours bonnes, que je n'avais pas attraper la toxoplasmose et que j'avais une très bonne tension).
Le 12 septembre, monsieur bébé n'était toujours pas sorti pour affronter le monde extérieur, donc nous sommes allés à la maternité pour faire un monitoring et une prise de tension.
Et là, alors que je n'avais eu aucun soucis pendant ma grossesse, ben on a détecté une toxémie gravidique (hypertension, oedèmes et protéinurie).
Elle s'est déclenchée dans le dernier mois, mais comme ma dernière visite avait eu lieu le 9 août (surchage de consultations... :?) et que je ne connaissait pas les symptômes (la prise de poids importante du dernier mois aurait du m'inquiéter), ben voilà, ça a été détecté le jour du terme.
Sur le coup, je n'ai vraiment pas paniqué, parce que bébé allait très bien dans mon ventre et la toxémie, je ne connaissais que de nom...
En fait, je crois surtout que j'ai eu beaucoup de mal à y croire...
Donc, la sage-femme m'a informé qu'on allait me déclencher l'accouchement, le lendemain matin.
Bon, j'ai été un peu dégoûtée de devoir rester à l'hôpital, mais j'ai été aussi heureuse de savoir que j'aurais bientôt mon petit bout dans mes bras. :)
Donc, le lendemain matin, on m'a posé un propess, sachant que s'il n'avait pas d'effet, j'aurais une perf d'ocytocine (je pense même, après coup, qu'ils n'auraient pas hésité à pratiquer une césa).
Heureusement, il a agit très rapidement, puisqu'au bout de 2-3h, j'avais mon col effacé à 3cm (après 1h30 de contractions vraiment très très douloureuses, où je les sentais en permanence), donc, je suis passée directement en salle d'accouchement.
Là, l'anesthésiste m'a posé la péridurale (il a eu beaucoup de mal à causes des oedèmes, mais il y est finalement arrivé :) ) et très rapidement, je n'ai plus senti les contractions.
Il était environ 13h30...
J'ai donc passé l'après-midi en salle d'accouchement, avec le futur papa que j'avais beaucoup de mal à envoyer prendre un peu l'air (le pauvre).
Cela a été un peu long (encore qu'au final, ça a été dans la moyenne, puisqu'elle est de 7 à 13h pour un premier bébé :D ), car bébé était placé vraiment très haut (la rupture de la poche des eaux par la s-f n'a pas eu bcp d'effet) et un peu de travers, donc la s-f m'a fait mettre sur le côté, ce qui a assez bien marché, mis à part que le petit bout est resté un petit peu de travers...
Finalement, vers 21h15, la s-f (de nuit, car celle de jour était déjà partie depuis longtemps :lol: ) m'a fait mettre en place pour pousser.
Donc, à 21h30, j'ai commencé à pousser...
A 22h15, toujours pas de bébé (il était presque fixé, mais impossible d'y arriver :cry: ), donc elle a fait appeler le médecin de garde pour qu'il le fasse sortir avec les forceps (heureusement que la s-f des cours de prépa nous avait bien rassurées et informées à ce sujet :) ).
Il m'a donc fait une épisio. et ensuite, hop, bébé est sorti avec cette aide providentielle pour moi qui était bien fatiguée...
Olivier a donc vu le jour (ou plutôt la nuit, dirais-je) le 13 septembre à 22h35, avec un poids de 3kg900 et une taille de 52cm.
Quand je l'ai eu sur le ventre, ça a été un grand moment de bonheur; pour le papa aussi (qui n'a pas pu couper le cordon, mais je pense que le médecin avait ses raisons pour le faire :) ), même si monsieur bébé a décidé de faire son premier gros besoin à ce moment-là :lol:
Le médecin a donc sorti le placenta, tout allait bien...
Puis il s'est mis à me masser l'utérus après avoir recousu l'épisio et fait une révision utérine, en alternance avec les s-f, afin de le faire se rétracter...
Moi, je ne me suis absolument pas inquiétée; je pensais à mon bébé qui était en train de se faire habiller et tout et tout (avec son papa :) ) et puis pendant les cours de prépa, on nous en avait un peu parlé...
Je n'ai pas vu passer le temps, mais je commençais à me sentir vraiment fatiguée (je n'ai même pas eu la force de reprendre mon Olivier dans mes bras quand il a été tout habillé) et la seule chose qui m'inquiétait, c'était le fait que je n'aurais pas la force de l'allaiter pour son premier repas... :?
Et d'un coup, dans un moment de lucidité, j'entends le médecin qui parle avec les s-f d'une transfusion sanguine et d'un transfert dans un hôpital d'une très grande ville proche...
Et là, en fait, une s-f m'a expliquée que je faisais une hémorragie de la délivrance et que je risquais d'être opérée, mais qu'eux ne pouvaient pas le faire (ni la transfusion d'ailleurs), d'où mon transfert...sans mon bébé.
J'avoue qu'on a pleuré le papa et moi, mais les s-f m'ont rassurée en m'affirmant que je reviendrais le lendemain matin...
J'ai donc été embarquée par le SAMU, tandis que le papa suivait dans sa petite voiture...
Une fois dans cet hôpital dont je ne citerais le nom, pour ne pas leur faire de tort (qu'ils méritent bien pourtant!! :x ), j'ai été en salle de "déchocage", puis directement en réa, puisque l'hémorragie avait finalement été stoppée, par les personnes qui m'avaient accouchée :)
Donc, tout allait beaucoup mieux et je devais retrouver mon bébé le lendemain matin. :)
Seulement, le lendemain, j'ai fait une crise d'éclampsie due à mon hypertension (je n'ai pas su ce jour-là que j'avais eu ça... ma famille non plus), donc, ils ont préféré me garder en réa chez eux...
Le surlendemain, ils ont dit au papa qui demandait de mes nouvelles "elle va bien... mais on la garde"... Incompréhension du papa et grande colère de ma part, car être privée de son bébé dans ses premiers jours, c'est horrible et j'ai vraiment eu l'impression (et je l'ai encore) qu'ils ont prolongé mon séjour en réa inutilement...
Le lendemain, ils ont décidé de m'emmener enfin en maternité, mais dans leur hôpital, alors que je leur ai clairement dit que je voulais retourner où était mon fils.
Mais que n'avais-je pas dit? Sur ces paroles, je me suis fait engueuler par une gynéco que je ne connaissait absolument pas et qui m'a tout simplement dit que j'avais failli mourir, que je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais, que j'avais fait une hémorragie très grave qu'ils avaient stoppé (je lui ai rétorqué que ce n'était pas dans leur hôpital qu'on me l'avait stoppée; ça lui a bien cloué le bec...), que j'avais fait une crise d'éclampsie (première nouvelle... personne de ma famille n'avait été informé. on nous avait juste dit, même à moi, que j'avais été "un peu agitée"), que j'étais montée à 20 de tension et que là aussi, j'avais failli y passer...
Sur le coup, je me suis dit (et c'est ce que je me dis toujours, j'avoue) que cette femme n'a jamais du avoir d'enfant pour ne pas se rendre compte que 3 jours sans mon petit bébé, ça a été vraiment très dur...
J'ai appris après coup que lorsque ma mère avait appelé l'hôpital pour avoir de mes nouvelles, elle lui avait à peu près sorti la même chose... Très délicat de sa part... :roll:
J'ai finalement accepté d'aller dans leur maternité, car mon fils me manquait beaucoup trop, mais j'ai bien regretté quand j'ai vu l'état de ce service...
De plus, j'ai eu une chambre double, les chambres simples étant destinées en priorité aux "femmes qui avaient eu des difficultés à l'accouchement"...
Peut-être est-ce le fait de ne pas avoir accouché chez eux qui m'a ôté ce "privilège"...
Bref, mon Olivier m'a finalement rejoint le 16, dans l'après-midi (transféré en ambulance) et là, j'ai enfin pu profiter pleinement de ce petit bout, même si mon séjour à l'hôpital a été plus long que prévu (je suis restée 5 jours et demi à la maternité)...
La seule chose positive là-dedans, c'est que bébé n'a eu aucun soucis de santé. Il pleure juste dans son sommeil et a toujours l'air d'avoir peu que je l'abandonne :roll:
Depuis ce jour, je n'ai qu'une envie, c'est de savoir ce qu'il m'est arrivé dans les moindre détails, je n'ai pas eu d'informations dans l'hôpital où j'ai séjourné, sauf que j'avais failli mourir deux fois en moins de 24h, à 21 ans, à cause d'une hémorragie (je ne sais même pas la quantité de sang que j'ai perdue...) et d'une crise d'éclampsie.
Précisons tout de même que pour l'éclampsie, j'ai été obligée de me renseigner sur Internet... :roll:
J'attends de voir le médecin qui m'a suivi pendant ma grossesse, même si ce n'est pas lui qui m'a accouchée, étant donné qu'il travaille dans le même hôpital et qu'il a mon dossier, il a forcément du être informé, donc, il aura peut-être des précisions à m'apporter... Mais je ne le vois que le 29 :?
Et si je n'ai pas assez d'informations, je prendrais rdv avec le médecin qui m'a accouchée (il a affirmé qu'il serait là si on avait besoin d'informations :) ).
Voilà ma petite histoire... Désolée pour le roman, mais j'avais vraiment besoin d'en parler.
J'ai beaucoup de mal à me sortir de ça; ça m'obsède carrément. :?
Je veux juste, pour finir, remercier les personnes qui ont lu ce message entièrement. :)