Enfin je rejoins ce post celui de l’accouchement que j’attendais tant.
Noam est né le 14 octobre à 6H11 par césarienne à J+9, enfin je pouvais le serrer dans mes bras, regarder ses petites mains, embrasser ses joues toutes roses.
Depuis mon dépassement de terme, je me rendais quotidiennement à la mat’ pour un monito, écho et le redoutable toucher vaginal, redoutable car mon col était postérieur et très difficile pour les SF de le contrôler, désormais l’amnioscopie devenait quotidienne (contrôle du liquide amniotique), engin de torture redoutable.
Pas une seule contraction sur le monito mais la SF note ma fatigue et me trouve déprimée pourtant j’étais juste mal lunée , normal à mon stade de grossesse, d’autant plus que la veille le chef de service se refusait à l’éventualité d’un déclenchement. La SF sort de la pièce en me disant qu’elle doit demander l’aval du médecin de garde avant de rentrer chez moi.
Le médecin de garde arrive me demande comment je vais et qu’il compatit avec le fait qu’à ce stade je sois complètement stressée. Je rétorque que je vais très bien, euh je ne suis pas névrosée juste fatiguée, bref il me parle de col non mature, de risque de césarienne, bla, bla, bla. Je ne comprends pas où il veut en venir, et il termine par si vous le souhaitez on peut tenter un déclenchement et vous aurez votre bébé dans vos bras ce week end, aujourd’hui le choix vous appartient car la SF vous trouve éprouver. Je suis troublée car bébé va bien et j’escomptais un accouchement naturel, puis il me dit, je vous laisse réfléchir je reviens dans 5 min. Waouh 5min, j’appelle mon copain, je lui raconte, « c’est comme tu veux », merci mon chéri pour ton avis. Le médecin revient, je ne sais pas quoi dire et puis allons-y « oui je suis d’accord ». J’imagine que mon bébé sera enfin là le lendemain, la SF me demande d’aller faire mon admission, de manger un petit truc car ça va être long. Du coup j’appelle mon copain pour qu’il vienne, je le sens en panique, puis j’appelle mes parents et beau parents.
Me voilà en salle de pré travail sous monitoring, tiens j’ai des contractions toutes les 10 min alors que le gel n’est pas posé, eh beh comme quoi le psychologique. Mon copain arrive avec valises et journaux. Pose du gel à 14H30 et décollement des membranes. Les contractions se rapprochent mais aucune douleur. Mon col reste à 1, à 18H00, il est à 1,5, le médecin me dit que ça va être long mais décide de me mettre en sous perfusion et me place en salle de travail.
Oh la la la, j’en tremble de joie !! La SF m’informe que mon col reste à un bon doigt, elle augmente le débit de la perf et me dit de l’appeler lorsque les contractions douloureuses débuteront. A 22H30, tout s’accélère, ça fait mal, les larmes me montent aux yeux, on appelle l’anesthésiste pour la péri, à 23H30, elle est posée, ça picote mais ça ne fait pas mal. Ah me voilà sereine, il faut attendre une vingtaine de minutes pour voir son effet, au lieu de cela, je tombe en hypotension, ça sonne de partout, mon copain me supplie de ne pas m’endormir, « reste là », ça s’agite autour de moi 3 SF s’activent, bref quelques minutes après je reviens à moi. J’ai les jambes engourdie, je ne sens plus les toucher vaginaux, d’ailleurs faut vraiment pas être pudique, mon col devient l’objet d’étude récurrente !! La SF me perce la poche des eaux et me dit que la nuit sera longue. Tout redevient calme, mon copain part manger un truc à la maison et prendre une douche. Il est 2H00 du matin, mes contractions me font mal mais bon je me dis que c’est normal, la péri ne peut pas tout annihiler. 02H30 j’appelle la SF, je suis en larmes, les contractions me font mal, j’ai l’impression que mon dos est broyé. Je reçois une nouvelle dose, l’anesthésiste modifie les doses. J’appelle la SF toutes les heures, elle injecte une piqûre dans le cathéter mais rien n’y fait, la douleur ressemble à une vague de torture répétitive qui s’abat sur moi, je pleure de douleur, mon copain me demande de prendre une bonne inspiration à chaque arrivée des contractions. A 5H00 du matin, les douleurs sont telles que j’ai l’impression qu’on me frappe à coup de batte de base ball, la SF me tient la main, mon copain me tient l’autre main. Contrôle de col, il est modifié mais ouvert à 2 après 14H de travail.
La SF nous dit qu’elle doit réveiller le médecin de garde car une césarienne va être envisager et elle se rend bien compte que malgré 4 injections dans le cathéter, eh bien rien la péri ne marche pas !!
5 minutes plutard, 4 personnes sont dans ma chambre, direction le bloc, mon copain m’embrasse.
Arrivée au bloc, on finit dénudée, les bras en croix, impressionnant, on me fait un rachis une dose de cheval me dit l’anesthésiste. Je vois mon reflet dans la lampe du bloc, le médecin dessine le trait de la césa, je tremble de tous mes membres, on pose le drap bleu, je ne vois plus rien mais je ressens tout, aîe contraction, j’inspire et leur demande d’attendre que la contraction passe, l’infirmière me demande « quoi vous sentez encore vos contractions ? », le medecin fait un test, prend le scalpel et appuie sur mon ventre « vous sentez ça ? », j’hurle « oui, attendez encore un peu je sens tout », de là j’entends anesthésie générale, un masque est posé sur ma bouche, l’on me dit « ça va ? », je n’ai pas le temps de répondre je ferme les yeux avec une dernière pensée pour mon bébé.
3H plus tard me voilà en salle de réveil dans les vaps, j’entends le mot morphine, j’entends des bips, des respirez bien fort, je me réveille, me rendors puis j’ouvre les yeux. Je ne sais plus comment je m’appelle mais je me souviens de mon bébé, ou est-il ?? La SF arrive me dit que j’ai un beau bébé de 4KG130 et que papa est tout ému. Derniers examens, l’on m’appuie sur le ventre pour vérifier qu’il ne reste pas de caillaux de sang, j’hurle à la mort, après une nuit pareille j’ai de la voix, c’était la cerise sur le gâteau. Le brancardier m’emmène, on s’arrête devant la nurserie, un bébé pleure tout seul dans son couffin, l’infirmière passe et me dit, vous voulez voir votre bébé ? Bah oui !!!!! C’était lui, dès qu’il fut posé près de moi, il s’arrête de pleurer mais c’est moi qui pleure, j’embrasse ses petites mains et je lui dit « bah alors enfin je te rencontre mon petit amour », l’infirmière le repose dans son couffin, l’on, m’emmène en chambre « je veux mon bébé », 15 minutes après l’on me ramène bébé et début de l’aventure à 3.
Enfin pour conclure, mon Noam pèse 4KG130 pour 52,5 cm avec un périmètre crânien de 38,5cm. Le médecin me rejoint en chambre pour prendre de mes nouvelles et m’informe que la césarienne aurait été quoiqu’il en soit la seule finalité car bébé était mal engagé dans mon bassin et que c’était pour cela que mon col ne s’ouvrait pas.
Le plus important c’est qu’il va bien, c’est un bon dormeur sauf la nuit entre minuit et 3H00 du mat’ et un bon gourmand !!! je l’aime, je l’aime, je l’aime.