salut les filles,
je peux enfin vous raconter mon accouchement.
Le 17 mai à 5h du mat, je me reveille pour aller faire pipi, puis retourne me coucher. Je n'ai pas encore rabbatu la couverture sur moi, que je sens un truc bizzare, comme si je me fait pipi dessus. Je retourne à la salle de bain et là surprise, je vois de l'eau qui dégouline le long de ma jambe.
J'ai donc pris une douche et fini mes petites affaires tranquillement. Mon mari s'est réveillé et me demande ce qui m'arrive à moitié endormi, je lui réponds que je crois que j'ai perdu les eaux. Il a bondit du lit, n'a même pas voulut prendre un café et a embarqué dans la voiture. Il était 6h30.
Sur la route j'appele mes parents, je suis toute émue et pleure beaucoup.
Arrivée à 7h à la clinique, j'attends mon mari dans le hall et j'entends une sage femme dire "MMe untel va accoucher aujourd'hui, c'est sur elle a perdu les eaux". Alors là je l'aborde et lui demande : quand on a perdu les eaux on est sur d'accoucher dans la journée ???
Elle me réponds à priori oui pourquoi ? Je lui explique que je pense avoir perdu les eaux à 5 h du mat et là elle m'engueule en me disant que je n'ai rien à faire assise là, que j'aurais dû être en salle d'accouchement dans la 1/2 heure qui suit la perte des eaux etc....
Mon mari panique et donc nous montons faire un monito : col ouvert à 1 doigt. Début d'une longue attente, je retournais faire des monitos toutes les heures et marchait dans la clinique entre chaque monito.
Vers 14h, je souffre beaucoup et ne suis qu'a 2 doigt d'ouverture, ils décident de me garder en salle de travail et me mettent la perfusion avec des medocs qui accelerent les contractions pour faire évoluer le col.
Vers 15 h je ne gere plus du tout la douleur et supplie la SF d'appeler l'anesthesiste pour la péri, mais je ne suis qu'a 2,5 et il faut être à 3 pour la péri. Elle a quand même pitié de moi et va chercher l'anesthésiste qui arrive au moins 1h après.
16h15 environ, la péri est posée, léger soulagement au niveau des contractions que je sentais sous la poitrine, par contre je sens le bébé qui appuie en bas, c'est intenable.
16h30 j'ai très mal, la SF m'ausculte, je suis à 7.
16h35 j'ai VRAIMENT envie de pousser, ré-auscultation, je suis à 9 !!!
17h début des poussées, j'ai très très mal, la péri ne fonctionne pas. J'ai envie de pleurer et je panique à chaque fois que mon mari me dit voilà une contraction. Je n'en peux plus !
17h30 le gygy arrive et essaye de me ré-expliquer comment pousser efficacement.
18h15 j'entends les ciseaux cliqueter sur son plateau et dit à gygy : "s'il vous plait ne me faites pas d'épisio ou alors faites moi une anesthésie, je sens tout, la péridurale ne fonctionne pas". Il rigole et me dit "mais vous me surveillez..."
Résultat j'ai eu très mal quand il m'a coupée quelques secondes après.
18h31 Sidonie est enfin sur moi, le soulagement est immediat, mais je suis toujours tellement choquée par la violence et la douleur de l'accouchement que je ne fonds pas d'émotion sur le coup. Par contre, 1h30 après sa naissance quand ma maman me l'a rammenée toute belle et propre après l'avoir emmenée dehors pour la présenter à mon Papa et à mon mari (qui s'est enfui quand on l'a mise sur moi et que le gygy lui a demandé si il voulait couper le cordon : trop d'émotions il est parti en courant car il allait s'évannouir". Là ça a été magique de faire connaissance avec ma merveille, j'ai beaucoup pleurer et essayer de la mettre au sein, mais l'allaitement n'a jamais fonctionné.
Les semaines qui ont suivi ont étées très difficiles car j'ai eu un énorme baby blues, qui d'un côté a eu du bon car j'ai perdu 20 kg sur les 28 que j'avais pris.
Ma puce a commencé à faire ses nuits à 3 semaines. Aujourd'hui c'est que du bonheur. C'est un bébé d'amour super calme, souriante, qui rit aux éclats à longueur de journée.
Depuis lundi elle est à la crêche car j'ai repris mon boulot et j'en suis très malheureuse, c'est dur pour les mamams de confier leur tout petit bébé à des inconnus....
Voilà le récit de mon accouchement sans fioritures, après une grossesse idyllique, je pensais avoir un accouchement rapide et facile. J'espere ne pas faire peur aux futures accouchées, mais je vous rassure, après 2 semaines j'étais déjà prête a recommencer. Aujourd'hui Sidonie à 3mois et demi et je rêve de lui donner un petit frère ou une petite soeur, ça vire à l'obsséssion, mais je veux profiter d'elle au maximum et attendrais donc au moins 2 ans.
Bon courage à vous toutes et rappellez vous que même si ça peut être très dur sur le coup, ce n'est que du bonheur après et au final ce n'est qu'une journée de souffrance sur toute une vie de bonheur.
Gros bisous
Fabienne
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