Posté le : 23-02-2007 à 18:16
Bonjour,
Je me permets de passer par ta messagerie privée pour être sûre que tu lises mon message car tu m’as beaucoup touché. J’ai accouché d’un merveilleux petit homme fin novembre. Comme toi je suis sujette aux attaques de panique et crises d’anxiété. Comme toi j’avais super peur du jour J et je m’attendais à des heures de cauchemars. J’avais peur de vomir, de m’évanouir, d’avoir mon cœur qui lâche… Je devais accoucher le 25 novembre et le 28 au soir, j’ai perdu du sang alors j’ai paniqué. Mon mari m’a accompagné à la maternité et là, alors que je croyais que mon bébé était en danger, que j’étais en train d’accoucher, la sage femme m’a dit que je perdais juste le bouchon muqueux. Elle m’a placé une heure sous monito pour vérifier si j’avais des contractions régulières. J’ai fait une belle panique pour rien puisque tout se passait bien et que je n’étais pas du tout en travail. Nous sommes rentrés chez nous. J’ai du prendre du Xanax tellement j’étais mal. Toute la nuit, j’ai eu des contractions mais pas vraiment douloureuses. Dès le matin, j’en avais toutes les 15 minutes. Je respirais à fond comme on nous l’avait appris aux cours de prépa, je marchais et surveillais l’horloge. Curieusement j’étais très zen. Toute la journée, les contractions se sont rapprochées et je les sentais de plus en plus intensément mais je ne peux pas dire que j’avais très mal, non c’était plutôt comme une forte pression car la douleur passe quand tu respires bien et je crois que le fait d’être concentrée m’a permis peut être de ne pas angoisser. Vers 16h00, j’avais des contractions toutes les 5 mns largement supportables. Vers 20h00, nous sommes partis pour la maternité mais je pensais avoir encore le temps car je n’avais toujours pas souffert. Nous avons même pris le temps de faire de l’essence ! Arrivée là-bas, on m’a fait encore un toucher (j’en avais vraiment marre) et on m’a dit que j’étais à 3 cm et que je pouvais aller directement en salle d’accouchement pour qu’on me pose la péridurale. Là j’ai commencé à paniquer. J’ai eu peur de vomir. C’est con mais comme tu dois le savoir les crises ne se contrôlent pas. Je tremblais comme une feuille alors tout le personnel était aux petits soins pour moi et ça m’a détendu. Une fois la péri posée, j’étais de nouveau zen. Moins d’une heure après on me demandait de pousser. Là, je n’y arrivais pas mais en fait, il y a tellement de gens autour qui t’encouragent, tu es tellement dans l’action que tu n’as pas le temps de faire de panique. Tu ne peux pas non plus t’évanouir car la douleur n’est pas si terrible, et tu es branchée en permanence.
Voilà,
Surtout, ne culpabilise pas !
Bon courage,
Bisous,
Laëtitia