Posté le : 30-09-2009 à 19:42
Objectifs. Une hyperéchogénicité intestinale foetale est dépistée dans 0,1 à 1,8 % des grossesses. Cet aspect échographique a été décrit comme fréquemment associé à des pathologies graves mais aussi comme un variant sans conséquence. Il manquait une grande étude prospective permettant d'avoir une idée précise sur le devenir des grossesses afin de déterminer les examens complémentaires à proposer et d'avoir des informations fiables pour le conseil génétique.
Matériels et méthodes. Cette étude a permis d'étudier 682 grossesses dont les issues ont été connues dans 657 cas (96 %).
Résultats. La naissance d'un enfant bien portant a été observée dans 447 cas (65,5 %). Des malformations sévères ont été retrouvées dans 47 cas (7,1 %), une anomalie chromosomique sévère dans 24 cas (3,5 %), une forme classique de mucoviscidose dans 20 cas (3 %) et une infection virale dans 19 cas (2,9 %). Une mort foetale in utero a été observée dans 13 cas (1,9 %), une pathologie placentaire et/ou maternelle dans 23 cas (3,5 %), un retard de croissance intra-utérin dans 28 cas (4,1 %) et une naissance prématurée dans 42 cas (6,2 %).
Conclusion. Cette étude démontre la gravité potentielle de ce signe échographique et justifie la réalisation d'examens complémentaires pendant la grossesse, une bonne prise en charge pédiatrique et une bonne information aux parents.