Tout d'abord, il n'y a pas vraiment de question mais juste un coup de gueule de Johanna au départ.
Johanna, déstresses un peu....mais sur le fond, je suis tout à fait d'accord avec toi...C'est peut être en partie vrai (c'est aussi ce que me dit ma gynéco : il y a effectivement des cas dans lesquels il y a un blocage psy et ce n'est pas la peine de rajouter une difficulté à une autre). Mais c'est affreux d'entendre une femme qui n'a pas ou peu de difficultés à concevoir dire à une autre : n'y penses pas, ça viendra tout seul.
Je vais vous donner un autre exemple...que pensez-vous de quelqu'un qui mange du caviar qui dirait à une personne qui crève de faim un truc du genre : "la faim est moins difficile à supporter quand on y pense pas"...(et pourtant, c'est vrai aussi), ou d'une personne vivant dans un château, qui dirait à quelqu'un qui vit dans un taudis "il faut savoir se contenter de peu dans la vie" etc...
C'est aussi affreux car cela culpabilise la femme ...surtout si on le lui répète à longueur de journée. Dans le même esprit, je vous rapelle que pendant des années, on a raconté aux mères qu'elles étaient responsables de l'autisme de leur enfant, que les envies pendant la grossesse donnaient lieu aux tâche de vin (angiomes) à la naissance....
Pendant des siècles, on a aussi dit que le mongolisme (cela s'appelait comme cela à l'époque), c'était la faute de la mère qui avait fait ceci ou cela pendant la grossesse, aujourd'hui on parle de trisomie 21, on connait en partie l'origine et la mère peut faire n'importe quoi pendant sa grossesse, elle ne "donnera" pas cette anomalie à son enfant, les dés sont pipés dès le départ.
En revanche, d'autres anomalies de croissance ou dans l'évolution peuvent être provoquées par le tabagisme ou l'alcoolisme ou la toxicomanie ou...Pourtant, les enfants de certaines femmes alcooliques, droguées, etc...naitront en parfait santé. Tout cela pour vous dire que les liens de cause à effet sont loin d'être évidents.
En outre :
1/ Effectivement toutes les femmes y pensent, surtout au moment de l'arrêt du contraceptif; toutes celles qui attendent comme nous depuis longtemps le savent bien...nous étions beaucoup plus branchées là dessus pendant les premiers mois d'essais. La preuve, lors de mes règles samedi dernier, je n'ai même pas versé une larme, il y a encore quelques mois, c'était beaucoup plus dur pour moi.
2/ Il y a deux sortes de filles qui estiment qu'elles mettent du temps à concevoir...celles qui mettent du temps depuis 6 mois et celles qui mettent du temps depuis 2 ans...Celles qui mettent du temps depuis 6 mois, possibe qu'elles fassent une fixette qui retarde leur grossesse.
A mon avis, sauf cas rare, pour celles qui mettent du temps depuis 2 ans, il faut peut être faire quelquechose, et si c'est le cas, franchement ne plus y penser me parait impossible quand on doit faire des injections de tel jour à tel jour, prendre des cachets de tel jour à tel jour etc...
3/ Réveillez vous, regardez sur les sites internet et admettez le, nous perdons en fertilité...tous, et notamment les hommes. 1 couple sur 8 consulte au moins une fois dans sa vie, les anomalies chez les hommes augmentent à la vitesse grand V...eux aussi, ils y pensent trop, peut être????Allez, soyez honnêtes, vous pensez réellement que les hommes aussi sont bloqués par le psy...Ah, oui, un autre détail que je tiens du radiologue qui m'a fait mon hystérosalpingographie, certaines professions comme les ouvriers agricoles ou les agriculteurs sont plus touchés que les autres...à mon avis, c'est parce qu'ils y pensent trop !!!!! La différence avec avant, c'est qu'il n'y avait rien à faire, avant.
4/ Je vous rappelle que dans le monde, certaines femmes sont encore répudiées car elles ne donnent pas d'enfant à leur mari...allez donc leur dire que c'est leur faute car elles y pensent trop...juste pour voir leur réaction...A mon avis, elles vont être un poil plus agressives que Johanna...
Pour conclure, cette longue intervention et donc mon avis sur cette question (désolée) :
C'est cruel de dire à une femme qu'elle y pense trop, cela la culpabilise inutilement. Le psy n'explique pas tout, loin s'en faut mais il pêut expliquer dans certains cas. C'est facile à dire de ne pas y penser tant que l'on est pas dans la même situation.
Johanna, console toi, tu n'es pas seule : moi aussi, une nana de 18 ans, enceinte au bout de 6 mois, qui me dirait, à moi, à 30 ans, pas encore enceinte après 18 mois que c'est le psy qui me travaille, à mon avis, j'aurai envie de l'étriper. Ma gynéco m'a dit aussi de ne pas trop y penser car cela pouvait rajouter un blocage psy au reste.
Peace à toutes.