[color=red:e5a74cefb4]Le voici le voilà, mon récit d'accouchement :wink:
Courage si vous lisez jusqu'au bout ![/color:e5a74cefb4]
[i:e5a74cefb4][color=darkblue:e5a74cefb4]Tout commence, ou plutot tout continue ce dimanche 1er mars. Comme à chaque veille d'hospitalisation de jour, je prépare les affaires au cas où. Je n'ai pas de pressentiment particulier, juste une intime conviction que s'ils ne me gardent pas demain, ce sera dans 8 jours car je ne pense pas aller à terme.
Tout est prêt, enfin, je pense que tout est prêt. On se fait un bon petit plat dans l'arpès-midi avec mon homme (fondue savoyarde) et le soir, un bol de céréales vite fait; j'ai un peu l'estomac noué. Dès minuit, je dois être à jeun pour les examens de demain. Un dernier petit tour aux toilettes avant de dormir, bizarre, je rêve ou il me semble que je perds qqch ? Après moultes recherches, je comprends que c'est le bouchon muqueux. Ca ne veut rien dire ms bon, je le signalerai qd mm demain. Pour l'heure, il faut que je dorme...
Lundi 2 mars, la nuit a été courte, sommeil très agité et je me réveille diffcilement. JE suis habituée à dormir jusque 8h (au moins !) et là, me lever à 6h45 me parait extremement difficile...J'ai faim, j'ai soif ms bon, dans qqs heures, j'aurai un bon plateau repas.
Il est 8h, me voici dc à la maternité au service "grossesse pathologique". Aie, c'est un début de mois alors les sages-femmes ont encore changé ! C'est le 3ème service que je "fais" et c'est dommage de ne plus cotoyer celles qui se sont occupées de moi lors de mon séjour à la maternité. Mais ma soeurette qui a accouché par 2 fois la-bas m'avait dit : "si tu vois une jeune SF d'orignie asiatique, tu seras vernie car elle est formisable". Et surprise, c'est elle qui s'occupe de nous :)
Pour ce jour, nous ne sommes que 4 futures mamans à être suivies, ca ira plus vite que l'autre fois :) On commence par la tension, chouette ca me plait bien aprce que j'ai toujours eu un excellent score à cet examen. Assise, la tête dans le pâté, je dois m'y reprendre à 2 fois pour lire le 1er résultat : 16/10. La SF arrive et dit qu'il faut attendre les autres, qui seront à 15/10. Elle ne s'inquiète pas car d'apres elle, mes 3 premieres tensions sont excellentes, sauf que les 3ères ne sont pas à moi ! Elle me demande de m'allonger et la meilleure tension est à 14/9, ce qui est limite. Surtout que je n'ai jamais dépassé 11/7...
Pour ne pas trop m'inquièter, elle me demande de faire le test urinaire pour pouvoir manger un bout. Je suis tracassée car lors de mon séjour en patho, j'ai signalé une boule au sein. On m'a fait une écho qui n'a pas pu me rassurer...Etant enceinte, je n'ai pas l'autorisation de faire une IRM alors j'ai passé une biopsie 11 jours avant ce fameux lundi. La biopsie a été excessivement douloureuse car la dose de produit anesthésiant a été limitée...Seules mes proches étaient au courant, je n'avais pas la force d'en parler ici...
Bref, ce lundi je m'inquiète bcp car les résultats doivent arriver dès aujourd'hui et directement au médecin référent du service patho. J'explique à la SF que ma tension est surement due à mon état de stress et lui demande si je peux voir le medecin avec mes resultats ce matin. Si jamais j'ai un cancer du sein, je préfère le savoir avant d'accoucher, je ne supporte plus de rester dans le doute, 11 jours c'est déjà bcp trop long. Malheureusement, ce médecin a sa garde et ne sera pas là avant le lendemain, les internes n'ont pas l'autorisation de me donner le résultat, je sens que c'est mauvais, je m'inquiète...Heureusement, mon homme prend de mes news par mail et son soutien m'est essentiel...
Il est 9h, le petit-dej arrive, les aides-soignantes me reconnaissent et savent a quel point j'adore ce repas. J'apporte mon flacon et l'aide-soignante me demande d'attendre le résultat de la bandelette urinaire avant de manger, simple précaution. Les autres filles sont en plein monitoring et elles ont pris de l'avance sur moi !! Roh, je n'aime pô être la dernière :(
Dc, l'aide-soignante trifouille et retrifouille, c'est long, bcp plus long que d'hab. Puis elle se retourne et me dit :"heu je vais donner ca à la SF, attendez-moi". Dès qu'elle passe la prote, je fais de l'humour aupres de mes "camarades" en disant : "ah, ca sent mauvais tt ca !", et les autres confirment qu'elles le sentent mal aussi. Bingo, elle revient en me disant que je ne peux pas manger. Arf, j'ai une faim de loup...
La SF vient m'expliquer que j'ai des proteines ds les urines et donc on va me faire une echo vers 11h.
Il est 11h L'interne est très sympa, je le connais bien maintenant jusqu'au moment ou il me dit "vous etes bouffie et bien gonflée du visage !!". Je sais, ca m'énerve on n'arrête, pas de me le dire. Je lui réponds que j'ai pris 4 kilos en 3 semaines et que je me sens gonflée. Il m'examine puis on fait le point. Il m'explique très calmement que je fais une pré-éclampsie (tension + proteines) et que c'est autant dangereux pour moi que pour mon bébé. Je sais ce que c'est, je connais cette pathologie, une collègue de mon homme a perdu son fils a cause de ca. J'essaye de rester calme et je l'écoute.
Pour lui, il faut agir vite et me déclencher soit cet apres-midi, soit demain matin. Puis tout s'accélère, il m'examine et m'annonce qu'il va décoller les membranes. Mon col est ouvert à 1 et dc les contractions des 8 derniers jours n'ont rien donné. La douleur est vive, je serre les dents, je m'accroche, j'ai envie de pleurer de douleur ms je tiens bon. Après la biopsie du sein, je peux aussi encaisser tout ca. C'est fini, je respire, je souffle et je me rhabille.
Je sors pour attendre dans le couloir du service patho. Je suis sonnée, tant par la douleur que par l'annonce de la pré-éclampsie. J'ai peut etre un cancer, je ne rentrerai pas chez moi ce midi, la grossesse tourne mal. Je me sens paumée, désemparée et j'appelle de suite mon mari. Quand je lui avais annoncé ma tension trop haute, il m'avait paru confiant. Là, en lui disant que c'est pr cette semaine, il est nettement moins sur, ce que je peux comprendre. Moi aussi, je ne m'attendais à accoucher si vite. Même si le risque est connu, on n'est jamais totalement préparée ;)
Le temps me parait une éternité, j'attends, je ne sais pas quoi ms j'attends. Et puis, la SF revient et me dit que ce sera pr demain, j'ai le droit de manger OUF ! Je file vers mon plateau repas qd elle me rattrape pr m'annoncer que la biopsie est revenue, elle est bonne. Elle m'a laissé un peu seule car elle s'est bagarrée pr avoir les résultats, j'apprécie énormément ce geste de sa part. Je vais pouvoir donner la vie sans trop craindre pour la mienne et psychologiquement, c'est un élément essentiel. C'est un poids immense qui s'allège, je n'y crois pas, j'avais tellement peur de cette boule...JE suis si soulagée que j'en oublie de l'annoncer à mon homme. Alors je l'appelle pour la 14eme fois (et il m'avoue qu'a chaque sonnerie, il se demande ce que je vais lui annoncer !) pour lui dire que la biopsie est ok. On rit à 2, j'ai envie de le serrer dans mes bras, il faudra juste patienter ce midi, j'ai hate...
Il est 13h, j'attaque le plateau repas qui est ... infecte ! Moi qui voulait "fêter" la bonne nouvelle c'est râté ! Je ne mange que le pain et le fromage. Je bois bcp d'eau et j'attends le repas du soir hihihi Puis mon homme arrive avec les sacs que j'avais préparé. Mes affaires et celle du eptit, rien ne manque. Je prends mes marques ds la chambre sans déballer mes affaires car je sais que je peux filer en salle d'accouchement à tout moment. Mon homme repart au travail et j'en profite pr donner des news à mes proches. Je ne parle pas de la pré-éclampsie (sauf a ma soeur qui aurait compris puisqu'elle a fait la même chose) et je leur donne les instructions par mail. C'est a dire ce qu'il faut faire (penser à moi et bruler un cierge mdr) et ce qu'il ne faut pas faire (stresser et prévenir la terre entière). La nouvelle d'un déclenchelent est dc accueillie avec humour et on promet de donner de mes news des demain. Ma soeur a été déclenchée en 3 fois pr ses 2 grossesses alors je ne m'attends pas à ce que ca marche du 1er coup.
Je me prends à établir la lsite des dates de naissance possible parce que je suis très portée sur les chiffres. Aussi, j'aime bcp la date du 03/03/09 parce que ca donne 3X3=9. Je sais c'est idiot ms quitte à choisir, j'aimerais le 03 ou le 06. Bref, ca passe le temps et surtout, ca m'aide à chasser les craintes :)
Le soir arrive tout comme le plateau et là, c'est le drame ! Encore un plat dégueu...Je n'y touche pas. Je n'aurai mangé que qqs carambars à la barbe à papa, du pain et du fromage en 24h. C'est peu ms bon...pas trop le choix ! Je bois bcp jusque minuit car je sais qu'après je dois etre à jeun. Mon homme est venu passer la soirée avec moi, on décide qu'il va travailler demain matin et si le déclenchement marche, il peut rappliquer en 10 min. Au moin,s si ca prend plusieurs jours, il n'aura pas posé de congé inutile. Il m'embrasse et me souhaite une bonne nuit car la journée risque d'être longue.
Il est 22h45, je me couche mais impossible de dormir. Alors je surfe un peu avec mon gsm histoire de fatiguer un peu et j'arrive à fermer les yeux vers 23h15, je n'ai dormi que qqs heures la nuit dernière et il me faut des forces. Vers 1h45, je m'agite, je ne suis pas bien installée et j'ai mal au dos. J'ai comme une crampe dans le bas du dos, sensation très désagréable ms qui passe. Je me rendors très vite puis la même douleur revient et me réveille à nouveau. Je me lève et rebelotte ! Je me réveille peu à peu et comprends que ce sont des contractions dans le dos. C'est comme si qqn tirait les nerfs de mes lombaires pour les arracher. Je contracte toutes les 8 min, ca fait mal ms j'attends 3h du mat avant d'appeler la SF. La-dessus, elle me met un monito qui confirme la fréquence et les ocntractions. D'après elle, c'est une bonne nouvelle cela signifie que le décollement des membranes a peut etre lancé un travail naturel. Il faut attendre...je demande qd même des cachets et elle me donne 2 spasfons, rien de plus car sinon, qd les vraies douleurs vont venir, elle n'aura rien a me donner. Vraies douleurs ? oh mon dieu, je souffre déjà comme pas possible, si ce n'est que le début, je crains le pire. Les minutes défilent, le temps me parait interminable, je regarde la tv pr éviter de trop penser. A chaque contraction, je serre les dents, je serre les poings.
Il est 8h, je suis épuisée et j'entends les plateaux repas. Je n'y ai pas droit ! J'appelle mon homme pr lui raconter ma nuit affreuse et les contractions continuent. Je n'ai pas eu 10 min de répit depuis 2h du mat. Je n'en peux plus, je me tords de douleur. ON m'amene en salle d'exam pr voir le col vers 10h, en 8h, j'espère que ca a travaillé. Le verdict est : col ouvert à 1 doigt large. J4ai les boules, tout ca pr ca ! Je suis ecoeurée et fatiguée. J'en ai marre, je veux rentrer chez moi. La SF, la même qu'hier, m'encourage car mon col se modifie mm s'il ne s'ouvre pas. Elle dit qu'elle revient m'examiner vers 14h, avant de rentrer chez elle (elle bosse chaque matin) ms entre-temps, on me posera surement le gel...
Vers 11h, une interne vient m'examiner a son tour et vérifier mon monito. Je contracte toutes les 4/5 minutes dc elle décide de ne pas me mettre le gel pour déclencher. C'est elle qui m'avait fait une cho merd*que l'autre fois, je ne l'aime pas, je n'ai aps confiance. Et j'ai raison car a peine elle est partie que mes contractions s'espacent. J'ai les boules car si elle avait pris le temps de bien regarder, elle m'aurait poser le gel et là, je dois attendre 14h ! Ca fait 3h de perdues, ca me met en rage ms je prends mal en patience...pr le moment !
La sage-femme revient à 14h et en voyant le monito, elle ne comprend pas pq l'interne n'a pas posé le gel ! Je raconte l'histoire et je comprends qu'elle pense la meme chose. ON file en salle d'examen et là, col ouvert à 1,5. Voyant ma mine décue, elle me rassure en disant que mon col s'est encore bien raccourci et que c'est encourageant. JE lui dit que j'ai la dalle et pr me réconforter, on parle de tous les plats gras qu'on aime. Avant de partir, je lui demande si je peux encore accoucher le 03/03 et elle me répond que ce sera difficile. Sans vouloir me décourager, a moins de bien réagir au gel, je peux au mieux accoucher avant qu'elle reprenne du service demain ! Elle me conseille d'avoir une discussion franche avec mon fils pr qu'il naisse ce jour :) Pr plaisanter, je lui dis que le prochain ce sera un chien car j'ai trop mal !
Après ce petit moment de détente, l'interne revient à 14h20 et décide de me poser le fameux gel. Cool, je n'ai pas besoin de bouger de mon lit ! Je m'installe comme elle dit et là, elle y va sans aucune douceur comme si j'étais un poulet à vider. La gorge nouée, je lui demande "d'y aller molo" et ce à quoi elle répond "ouais ouais". Une fois fini, elle me donne les instructions : monito pdt 2h puis je dois marcher le plus possible pdt 1h. Elle quitte la pièce, je me tords de douleur ce qui a au moins le mérite de me détourner un peu des contractions. J'appelle mon homme pour lui raconter, comme si j'avais été salie, maltraitée, les larmes me montent et là je craque. Je crois que toutes les difficultés sont remontées à ce moment car je n'arrive pas à m'arreter, je sanglotte comme un bébé, marre qu'on me charcute et qu'on ne me considère pas. Il me rassure et me conseille d'en parler aux sages-femmes.
Alors je l'écoute et j'appelle la sage-femme. En pleurs, je lui raconte ce qui se passe et je lui demande si jamais ca ne marche, est-ce qu'on prévoir une césarienne le lendemain. La dessus elle prend un air supérieur et me dit que je n'ai pas à décider. Sympa, alors je retrouve mon mordant et lui dit qu'il est hors de question que l'interne me touche à nouveau. Qu'elle se débrouille comme elle veut ms que si l'autre rentre ds ma chambre pr un examen elle va passer un sale moment. Comprenant que j'étais au plus mal, elle s'est radoucit et me promet de venir vérifier mon col elle-même. Il est 16h, on m'enlève le monito et on me conseille de marcher 1h avant de faire l'exam. C'est long, je n'en peux plus ms il faut que je trouve la force de me lever pour activer le travail. Ca fait deja 14h de travail douleureux, 7h de sommeil en 48h et le dernier repas complet remonte à dimanche midi. Je puise deja dans mes réserves depuis un bon moment. Mon col est ouvert à 2 et demi. Chouette ca progresse ! On m'annonce que j'aurai la péri à 3 et on me met un eperf pour aider à accelerer. JE regarde et lis "spasfon". Ouf ! Ca va me calmer.
Pendant 30 minutes, j'essaye de marcher. Chaque contraction est un calvaire. Je reste près des sièges visiteurs du couloir car elles sont moins insupportables quand je suis assise. Puis, je manque de m'effondrer. Je cherche déseperement qqn car j'ai peur de m'évanouir. Je ferme les yeux a cause de la douleur, je n'arrive plus a les ouvrir...Je ne sais par quel moyen je retourne ds ma chambre et j'appelle la SF. Le spasfon ne m'a fait aucun effet. Je ne peux pas attendre l'examen de 17h30, j'ai trop mal, je ne peux plus marcher. LA SF m'examine, je suis dilatée à 3, elle me dit de rassembler mes affaires et qu'on va descendre.
Mer*e alors, le peu que j'ai éparpillé, je suis incapable de le ranger. J'appelle mon homme qui est deja chez nous pr se préparer à me retrouver. Je lui annonce que je vais partir en salle d'accouchement d'ici 1h. Il me dit qu'il arrive. JE suis hors de moi a cause des douleurs et je ne contiens pas ma colère. Le pauvre, c'est lui prend et je lui dis de ne venir que d'ici 30 min car s'il est avec moi, je serai trop désagreable avec lui.
Sauf que la SF revient plus tot que prevu et me dit qu'on y va plus tot. Voulant eviter une enieme parole "violente" envers mon homme, je lui demande de rappliquer par sms. Il me rappelle pdt une contraction et se fait recevoir qd il me demande s'il a le temps de prendre une douche. Pour seule réponse il aura un "rapplique illico presto !!". L4aide-soignante arrive 15 min plus tard avec chariot et tout et tout, elle ne comprend rien a mes sacs et veut absolument prendre mon pc. JE lui réponds "que j'en ai rien a fou*re du pc et que c'est pas le mien". Bref, je fais preuve d'une agressivité hors du commun avec tous les gens qui m'entourent. Mon homme n'est tjs pas arrivé, lui qui m'avait promis d'etre là en 10 min !!
Bref, je suis pliée en 2 sur le fauteuil, on descend et le voilà qui arrive. Je suis soulagée de le voir ms la douleur l'emporte sur tout. Je n'ai mm pas le reflexe de l'embrasser. Il me suit et me rejoins en salle d'accouchement. Il est 17h30 et j'attends. J4attnds quoi ? l'anesthésiste ! Monsieur est occupé, je râle en disant que c'est inadmissible qu'il n'y ait pas au moins 2 anesthésistes dans une maternité de niveau 3. LA SF du bloc, je ne l'aime pas et pourtant elle a accocuché ma soeur. C'est une poupée "barbie" pas très proche des patientes je trouve. Bref, au bout de 30 min, le voilà qui arrive. C'est un supplice de devoir courber le dos pour faire la péri. I me prévient que si une contraction arrive, je lui dis et on retarde juste après. Je sens une contraction venir, ms je lui dit 2 secondes tard, il me pique en pleine contraction. Heureusement que mon homme ne voit pas ca. J'hurle intérieurement, j'ai la poisse jusqu'au bout. Mais la SF m'assure que d'ici 15 min ,ca fera effet. Il est 18h30, mon homme est a mes cotés ms je refuse de lui tenir la main car je préfère serrer de toutes mes forces le bars de fer du lit plutot que de lui broyer la main avec violence. LA péri ne fait pas effet, je le sens bien. Je réinjecte des doses ms rien n'y fait. Je supplie mon homme d'appeler la SF qui rapplique toute gaie en me demandant d'etre patiente. Il est 19h30, ca fait deja un bon moment que ca devraiit faire effet ! Ils m'ont mis des doses de cheval ms rien n'y fait à part qu eje me fais pipi dessus. Je sens chaque contraction plus forte que la précédente !
A 19h45, l'anesthésiste revient et on recommence la péri. Chouette, j'ai encore du bol ! Il n'y a qu'a moi que ca arrive...Je suis deja diltée à 4/5 et je m'assure que la péri pourra encore etre posée ! ON me dit que oui, j'attends. Et là, la SF me fait la morale disant que je suis négative et perdante. Qu'il faut que je sois courageuse et patiente car je n'ai pas un bon état d'esprit. Je n'ai mm pas la force de lui hurler dessus. J'ai les yeux fermés depuis des heures a cause de la douleur, je la laisse dire ms je me repasse tous les mois d'essais, la grossesse difficile et les dernières heures en mémoire. Comment ose-t-elle me dire ca ? Mon homme attend qu'elle parte et me rassure en disant que je suis courageuse et que ce n'est pas le moment de perdre pied.
Et puis à 20h, c'est la délivrance. La péri fait son effet très vite, je revis ! Je dirai plus tard a l'anesthésiste qu'il a été mon sauveur. 18h de contractions et enfin je me sens mieux, plus aucune douleur ! C'est le peid, le rêve, je dis même a mon homme que ca peut desormais durer 24h de plus, je me sens d'attaque. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, c'est le changement de service et je vois arriver une des SF qui s'est occupée de moi pdt mon séjour en patho ! C'etait une des plus gentilles et quand elle a su que j'etais au bloc, elle a demandé à s'occuper de nous. Sympa hein ?
Là, tout examen du col c'est de la rigolade :) J'étais à 4/5 il y a une heure et j'avais demandé à l'interne si je pouvais encore accoucher le 03/03. Il m'avait dit, a mon avis, ce sera vers minuit. Zut alors, a qqs minutes pres, ce serait con de louper cette date ! Bref, la SF m'examine pour voir si ca s'est bien dilaté de 1 et j'en suis à 9/10 !! Tout est allé très vite, elle décide donc de préparer pour la poussée, on sent que c'est la délivrance bientot ms aussi, le moment ou je vais devoir "travailler".
Il est presque 21h, je sens la tete qui descend ds mon col. On décide de faire une poussée pr voir et les 2 SF regardent le monito puis se regardent. Elles quittent la pièce et nous demandent de nous préparer. Je regarde le monito et remarque que le coeur du petit a fait une belle chute pdt la dernière contraction (que je ne ressens mm pas). Puis, je constate une 2eme baisse alors qu'on est qu'a 2. Il doit y avoir une salle de controle car on entend ds la pièce : "ne vous inquietez pas, on arrive !".
Et là, on voit débarquer plein de medecins. L'équipe médicale doit etre de 5 ou 6 personnes, je ne me souviens pas très bien. Ils m'expliquent qu'il faut faire vite car le petit s'essoufle. Ils préparent la ventouse et les forceps au cas ou. Non, non, non, je n'en veux pas ! Il faut qu'on y arrive vite. Mon homme m'encourage comme jamais, c'est le moment de pousser. En temps normal, on a 30 min, ils nous donnent 5/10 min, pas plus...
Je commence à pousser de toutes mes forces ms les poignées ne sont pas comme chez ma SF. Ils me disent comment fair et là, je fais de mon mieux. JE ne sais comment, j'arrive a garder une oreille sur le monito, je sens qu'on le perd. La SF me dit de pousser des que je le sens alors je n'attends pas que les medecins me donnent le top. A chaque fois je dis "je peux y aller" ? et ils disent "heu oui oui, ne perdez pas de temps". Je pousse à la limite du raisonnable. Je manque d'air ms je sais qu'il faut y aller. Il descend mais pas suffisement, un doc se met donc au-dessus de moi et commence une sorte de "massage cardiaque" sur le haut de mon ventre pour m'aider. Puis au bout de 2 min, elle me regarde et dit "allez-y tte seule, vs vs débrouillez mieux sans moi".
Je regarde mon homme qui m'encoruage tel un supporter de foot enragé ;) et je manque de pleurer de trop d'émotions. La SF comprend que je suis à 2 doigts de craquer et me demande de la regarder ds les yeux car il doit sortir maintenant.
Je pousse de toutes mes forces quand ils crient tous ensemble "stop !". Mon homme dit qu'il voit sa tête, ils s'excusent aupres de mon homme car ils doivent couper eux-mêmes le cordon qui entoure le cou de mon fils. Ils me demandent de tendre les bras et me donne un petit être tout mouillé, tout bleu, tout silencieux...J4ai à peine le temps de le toucher qu'ils l'emmenent, il ne pleure pas, on s'inquiète. C'est la délivrance et déjà l'inquiètude.
Mon homme et moi restons accrochés tous les 2 pendant qu'ils l'emmenent ds la pièce a coté et on entend un cri ds le couloir. Il me dit que c'est lui, qu'il en est sur alors je lui dit d'aller le rejoindre, moi je reprends mes esprits et surtout, je ne peux pas bouger. Mon homme revient au bout d'1 min pr m'embrasser et me dire qu'il cire, qu'il pleure et qu'il va bien. Notre petit bout est né, on n'en revient pas. Il repart avec l'appareil photo et revient qqs minutes plus tard en me disant : "voici notre fils !!" Il est euphorique, moi soulagée et completement chamboulée.
Et la SF revient avec lui et me donne le poids : 2340 grammes. Je ne m'attendais pas à si petit car la veille on m'avait donné 2500 grs.
Elle me le pose en peau-à-peau et m'amène une couverture... Il a les yeux grands ouverts. Il regarde vers nous, ses mains sont encore bleues. On lui souhaite la bienvenue sur Terre. On est à 3, heureux comme jamais, totalement en admiration devant le miracle de la vie... On savoure ce moment de tranquilité et de bonheur à l'état pur. Dans ses petits yeux, on oublie tout le reste, la souffrance, l'attente, ...Ce moment durera 3 bonnes heures qui ont filé à la vitesse de la lumière et qu'on n'oubliera jamais.
Désolée d'avoir été longue ms bon, je ne fais pas les choses à moitié =)
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[color=red:e5a74cefb4]Désolée d'avoir été longue ms bon, je ne fais pas les choses à moitié =)[/color:e5a74cefb4]