Votre corps après la grossesse : Le retour de couches, comment ça se passe ?
Après la naissance
Tout de suite après l'accouchement, on observe des pertes allant du rouge sang au brun : ce sont les lochies.
Elles sont constituées de débris de muqueuse, de caillots de sang et de diverses sécrétions dont votre utérus se débarrasse en se contractant fortement et régulièrement ; les lochies permettent de le nettoyer !
Petit à petit, elles s'éclaircissent, pour redevenir sanglantes et plus abondantes vers le douzième jour après la naissance : on appelle ce phénomène le "petit retour de couches". En tout, ces pertes peuvent durer de 3 à 6 semaines : le temps pour votre utérus de retrouver sa taille initiale (celle d'une grosse figue).
Le retour à la normale
Le retour de couche, ce sont en fait les premières règles après l'accouchement.
Leur venue signifie que votre cycle reprend un cours normal.
Si vous n'allaitez pas, elles surviendront 6 à 8 semaines après votre accouchement ; si vous allaitez, votre retour de couche ne se produira pas avant le sevrage.
Dans les deux cas, les pertes seront plus longues et plus abondantes que d'habitude, et les deux premiers cycles sont souvent perturbés : le retour à un cycle régulier demande un peu de temps !
Pourquoi?
C'est la prolactine qui détermine le moment du retour de couches.
Cette hormone, responsable de la lactation, est aussi celle qui interrompt (en théorie !) le cycle des femmes qui allaitent.
Après l'accouchement, on observe un pic de sécrétion de prolactine au moment de chaque tétée : ce n'est donc normalement qu'après le sevrage qu'aura lieu le retour d'un cycle régulier et des règles.
Des idées reçues qui ont la vie dure...
Attention ! Si, entre l'accouchement et le retour de couches, les règles ne sont pas encore revenues, cela ne veut pas dire pour autant que vous n'êtes pas fertile ! Il peut quand même arriver que vous ovuliez...
Si vous ne souhaitez pas mettre tout de suite un autre bébé en route, pensez à utiliser un moyen de contraception dès la reprise d'une activité sexuelle.
Une autre idée reçue veut qu'une femme qui allaite ne peut pas être enceinte : en réalité, chaque cas est différent et beaucoup de facteurs entrent en jeu, particulièrement le fait que vous allaitiez complètement ou seulement partiellement votre bébé.
Pour plus de sécurité, la plupart des maternités proposent aux femmes une pilule très faiblement dosée en progestérone, compatible avec l'allaitement.