Vers un congé paternité de 3 à 4 semaines
11 jours. C'est actuellement le nombre de jours auxquels ont le droit les nouveaux papas à la naissance de leur enfant. Ce congé, non obligatoire, s'étend à 18 jours en cas de naissance multiple (jumeaux, triplés...).
Tout ça devrait bientôt changer. En effet, il y a quelques mois le Premier ministre a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui vient de rendre ses résultats.
Rallonger le congé paternité et le rendre obligatoire
L'igas propose donc de rallonger ce congé paternité et de le rendre, pour partie obligatoire arguant du fait qu' « Un allongement de sa durée serait de nature à renforcer ces bénéfices, à sécuriser la prise en charge de la mère et du nouveau-né dans les premiers jours du retour au domicile ».
Actuellement voici comment se divise le congé paternité : 3 jours obligatoire à la charge de l'employeur, et 11 jours consécutifs, optionnels, indemnisé par l'Assurance maladie.
L'Igas propose d'augmenter le nombre de jours obligatoires à la charge de l'employeur en le passant à 5 jours, et de rallonger également le congé optionnel à 15 ou 21 jours.
Un surcoût à prendre en compte
L'igas propose donc 2 options qui sont chiffrées. Si le congé paternité passe à 3 semaines Le Figaro indique que le surcoût pour la CNAF serait de 131 millions d'euros, contre 331 millions si ce congé était finalement de 4 semaines.
Comment financer cette réforme ? Les auteurs de rapport proposent que « l'augmentation du nombre de jours de congé naissance, décidée par la loi, pourrait avoir pour contrepartie une diminution du nombre de jours accordés pour mariage ou Pacs, négociée par accord collectif ».
Rendre une partie du congé paternité obligatoire
En plus du congé naissance, déjà obligatoire, les auteurs du rapport proposent qu'une partie du congé paternité devienne également obligatoire, sans toutefois préciser la durée.
Selon eux, cela permettrait de lutter contre les différences entre les salariés en favorisant « la prise du congé par des pères qui auparavant s'abstenaient, et déculpabiliserait ceux qui souhaitent le prendre pour la totalité de sa durée ».
En effet, si en globalité, 7 papas sur 10 prennent ce congé, quand on entre dans les détails on constate que 80 % des hommes en CDI le prennent contre seulement 48% des personnes en CDD.
Réponse d'ici quelques semaine pour savoir ce que va décider le gouvernement.