Une campagne contre les bébés secoués
200 cas signalés chaque année en France, 10 à 15 % de décès consécutifs : le syndrome du "bébé secoué" devient un véritable problème de santé publique. En région PACA, L'union régionale des professionnels de santé, médecins libéraux (URPS ML) vient d'éditer plus de 3500 affiches de prévention destinées aux professionnels de santé. Affichées dans les cabinets, elles sensibiliseront les parents à cette forme de maltraitance dévastatrice.
Le syndrome de bébé secoué est le résultat d'un comportement parental inapproprié : face à un bébé qui pleure et hurle et qu'il ne parvient pas à calmer, le parent perd patience et secoue l'enfant d'avant en arrière pour le faire taire ; conséquence : le cerveau bouge dans la boîte crânienne, se heurte aux parois et provoque des séquelles gravissimes (œdème cérébral, hémorragies, lésions de la moelle épinière...).
Le taux de récidive est très important chez les parents responsables, de l'ordre de 50 % ; le problème concerne par ailleurs des parents plutôt jeunes (18 à 22 ans), et c'est la plupart du temps l'homme qui est l'auteur des violences. Les médecins ont des difficultés à évaluer le nombre réel de petites victimes, puisque les parents qui consultent tentent fréquemment de camoufler les faits en parlant de chute ou d'accident...
Le message que souhaitent faire passer les médecins de PACA est simple : vous ne pourrez pas calmer votre enfant si vous n'êtes pas calme vous-même. Vous craquez face aux pleurs de votre tout petit ? Cela arrive, mais la seule solution dans ce cas est de coucher votre enfant en sécurité dans son lit et de vous isoler le temps de retrouver votre sang froid. Pas de panique, votre bébé ne risque rien durant ce temps et ses pleurs ne lui font pas courir de danger. Mieux vaut laisser pleurer votre bébé que de le secouer !