Un bébé après 40 ans : une renaissance !
, c’est de plus en plus fréquent : 5% des mamans de 2011 étaient âgées de 40 ans et plus, contre seulement 2,2% en 1991. Une mini-révolution sociologique, alors que les grossesses dites tardives ont longtemps eu mauvaise presse (risques pour la santé de maman et bébé, impact psychologique pour l’enfant, normes sociales…).
Selon Marc Bessin et Hervé Levillain, sociologues et auteurs de Parents après 40 ans (Ed. Autrement), ce nouvel âge de la maternité est le reflet des avancées de la société : aujourd’hui, on se met en couple plus tard, les femmes font des études de plus en plus longues, la contraception permet de choisir le bon moment pour faire un enfant. Autant de facteurs qui rejaillissent sur l’âge maternel !
Devenir maman à 40 ans, c’est aussi un indice que les mœurs ont changées : aujourd’hui, la famille recomposée et les unions secondaires ne choquent plus. L’institution du mariage à tout prix, si possible très jeune, a elle aussi volé en éclat, et les couples des années 2000 veulent être sûrs d’avoir trouvé le bon partenaire pour mettre en route un projet d’enfant.
Enfin, les progrès de la médecine ont permis de repousser le cliché sur les grossesses tardives synonymes de risques : l’apparition de l’amniocentèse dans les années 1970, puis des différentes techniques de dépistage des anomalies génétiques liées à l’âge maternel (de moins en moins invasives !) ont levés de nombreux tabous : aujourd’hui, on n’hésite plus à "franchir le pas" à 40 ans passés !
Enfin, les sociologue tirent une surprenante conclusion de cette évolution sociétale : paradoxalement, découvrir (ou renouer avec) les nuits courtes, les couches-culottes et les biberons, loin d’être épuisant pour un organisme qui n’a plus 20 ans, agirait au contraire comme une cure de jouvence ! En effet : devenir parents sur le tard oblige à rester en phase avec son époque, et à côtoyer des parents plus jeunes. Plus de raisons de s’en priver !