Troubles de la vue : trop peu dépistés
En 2002, l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) préconisait la mise en place de dépistages systématiques des problèmes de vue pour tous les enfants, entre 4 mois et l’entrée à l’école maternelle. Mais cette recommandation n’a jamais été appliquée…
Parmi les enfants touchés par un problème occulaire, on estime que 60% d’entre eux souffriront d’une amétropie (les troubles les plus courants : myopie, astigmatisme, hypermétropie…), 30% d’un strabisme, et 10% d’une autre pathologie. En outre, nombre de troubles graves comme les malvoyances, voire la cécité, sont très souvent d’origine génétique ; or, les familles "à risque" ne sont pas plus sollicitées que els autres pour faire surveiller la vue de leurs enfants !
Enfin, en l’absence de diagnostic précoce, c’est souvent lors des visites médicales scolaires qu’un problème de vue est détecté ; mais seuls 6 parents sur 10 prendraient les recommandations des médecins scolaires au sérieux ! Résultat : jusqu’à 25% des élèves scolarisés seraient porteurs d’un trouble de la vue non corrigé, avec, parfois, des conséquences graves sur les apprentissages…
Face à cette situation également imputable à la pénurie d’ophtalmologistes en France (il faut parfois patienter 1 an pour obtenir un rendez-vous !), l'Académie de Médecine préconise l’augmentation du nombre de praticiens. Pour couvrir convenablement le territoire, ils devraient être 9 pour 100 000 habitants. On est loin du compte…