Trop de retards de croissance encore non diagnostiqués
Rapportée par l’Agence New Press le 17 février dernier, une étude de l'Inserm révèle la faiblesse des dépistages des retards de croissance intra-utérins (RCIU). Sur plus de 14 000 femmes, seulement 21 % des enfants atteints auraient, en effet, été diagnostiqués pendant la grossesse.
Une pathologie aux conséquences graves
Ce RCIU est une maladie grave qui s'explique par une insuffisance d'oxygénation du fœtus et une mauvaise alimentation. Il peut alors être mortel ou responsable de handicaps et de déficiences sévères.
Selon la fondation Prem Up, spécialiste de la prématurité, le RCIU "perturbe la croissance pulmonaire et la production d’hormones", causant, à l’âge adulte "un risque important de pathologies cardiovasculaires, d’hypertension, de diabète et d’obésité".
Le dépistage précoce est pourtant recommandé chez les futures mamans au troisième trimestre de la grossesse, lors d'une échographie où le poids fœtal est évalué.
Un dépistage difficile
En dépit de l'échographie, le dépistage du RCIU reste très difficile à effectuer. La moitié des résultats donnent lieu à des faux positifs, avec des bébés au poids finalement normal à la naissance. Pour autant, un diagnostic de retard de croissance donne généralement lieu à un accouchement par césarienne. L'Inserm insiste donc sur l'urgence de mener une réflexion autour des mauvais résultats du dépistage, sachant que d'autres facteurs peuvent révéler les RCIU, comme l'hypertension de la mère, le tabagisme ou la toxicomanie.