Témoignage d'accouchement : la naissance de Sandra
Le 25 janvier 2011, à 8H00 du matin, je me trouve dans une Tunisie en pleine révolution... Mais à cette heure bien précise, je vivais ma propre révolution ! En effet, je venais d'entrer en clinique pour enfin mettre au monde ma petite Sandra! Déjà une semaine que je suis arrivée au terme de ma grossesse et ma petite puce ne se décidait toujours pas à montrer son petit bout du nez.
Donc ma venue à la clinique était programmée pour commencer à provoquer les contractions, et dans ma tête, tout se bousculait: appréhension, fatigue, impatience, excitation, bonheur, questionnements...
Bref, un gros chamboulement.
Pendant qu'on m'installait l'intraveineuse, mon amie sage-femme et "coach pour l'accouchement" est arrivée pour m'aider à effectuer les exercices de respiration nécessaires et pour m'épauler. Ma mère et mon époux sont aussi tous deux avec moi, et sont presque plus impatients que moi de voir arriver notre petite princesse !
Très vite, les contractions arrivent, et avant même que je ne m'en aperçoive, elles commencent à se rapprocher et la douleur devient quasiment insoutenable, et j'ai de plus en plus de mal à respirer.
Les sages-femmes de la clinique m'auscultent à plusieurs reprises, mais toujours rien, mon col n'est pas ouvert... Et pourtant, il faut absolument que j'accouche parce que mon petit bout de chou commence à manquer de liquide et d'oxygène! Le gynécologue n'arrivera que 8h plus tard, soit à 16h. Il décide tout de suite qu'il faut de toute urgence me faire accoucher par césarienne! Et là c'est l'angoisse... Mon mari, qui devait assister à l'accouchement, est mis à l'écart, et je pars toute seule en salle d'opération...
Pour le moment je ne comprends plus rien, je suis seule, j'ai très mal, et je n'attends qu'une chose: qu'on m'anesthésie le plus vite possible pour que je puisse enfin avoir mon bébé entre les bras!
Puis vient le moment de l'opération, il est 16h45, je suis "dans les vapes", je suis épuisée par les douleurs et le manque de sommeil, mais je me maintiens éveillée pour pouvoir entendre le premier cri de mon enfant!
A 17H05, enfin, la libération : j'entends les 3 petits cris tant attendus, et je ne peux m'empêcher de verser une larme de joie et de soulagement!
J'aperçois mon petit trésor pour la première fois, on l'emmène pour la réchauffer, la laver.... Mon époux me rejoindra après 30 minutes, les yeux pleins de bonheur et de fierté.