Survie des très grands prématurés : pas de miracles…
Sauver des nouveaux-nés de moins de 500 grammes, venus au monde à 23-24 semaines de grossesse : ce que l’ont trouvait impensable il y a encore quelques années est devenu possible grâce aux progrès de la science ! Mais quelles chances de survie, et dans quelles conditions, pour ces bébés nés à la limite de la viabilité ?
Une équipe de chercheurs australiens a examiné le cas spécifique d’une maternité du pays, effectuant chaque année environ 5 000 accouchements. Parmi eux, les dossiers de 36 enfants nés en moyenne à 24,4 semaines de grossesse et pesant 443 grammes ont été examinés.
69 de ces bébés ont du être activement réanimés à la naissance. Au total, 10 d’entre eux sont décédés en salle de naissance. 26 des bébés survivants ont été conduits en service de réanimation néonatale, et 12 d’entre eux y sont décédés. Au total, taux global de mortalité pour ces enfants est estimé à 61% !
Par la suite, les enfants survivants ont été réexaminés à 12 mois. Parmi eux, 14% ne souffraient que de séquelles légères (voire pas de séquelles du tout !) suite à leur extrême prématurité, 29% souffraient de séquelles moyennes et 57% de séquelles sévères (handicaps lourds, retards de développement importants…). En conclusion, et, malheureusement, sans surprise, les chercheurs déclarent que le risque de décès ou de survie avec des séquelles graves reste malgré tout très important chez les bébés nés à moins de 25 semaines de grossesse...
Source : jim.fr