Suppression des allocations familiales pour les parents d'enfants violents ?
L'information a été publiée par Le Parisien. La semaine prochaine le ministre de l'éducation nationale Jean-Michel Blanquer doit recevoir un rapport commandé à un groupe de travail en vue du plan d'action contre les violences scolaires.
Ce plan a été annoncé à la suite de l'agression, à Créteil, d'une enseignante par un de ses élèves armé d'un pistolet factice.
Parmi les propositions qui émergent, la possibilité de punir les parents d'élèves violents en les frappant au portefeuille. Cette possibilité avait déjà été évoquée, à mots couverts, par le ministre avant Noël. Interrogé sur Europe 1 il avait alors expliqué qu'il y avait « une responsabilité des familles » dans la violence des enfants à l'école.
La suppression des allocations familiales
Si en décembre, le ministre de l'Éducation nationale parlait d'amendes pour les parents, il semble aujourd'hui se diriger vers un autre type de sanction. En effet, les parents d'élèves coupables de violence pourraient voir suspendre leurs allocations familiales.
Pour que cela fonctionne, et selon les informations du Parisien, les établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) devront remonter les dossiers de violence à l'inspection académique qui, elle, se mettra en relation avec la CAF pour demander une suspension des paiements.
Selon un proche du dossier « « Il faut une montée en puissance avec plusieurs avertissements avant de les suspendre. La simple menace est efficace auprès de la majorité des adultes ». Mais dans le pire des cas, la sanction financière pourrait est égale au montant des dommages, par exemple, dans le cas de dégradation du matériel appartenant à l'établissement. Autant dire que le chiffre pourrait vite monter.
Les syndicats sont très critiques vis-à-vis de cette mesure, déjà mise en place sur d'autres sujets par des gouvernements de droite. En effet, selon les syndicats, la suspension des allocations familiales n'aurait pas d'impact sur les familles n'ayant qu'un seul enfant ou les familles aisées.
Le ministre semble pour autant convaincu par cette réforme « Ce n'est pas la même chose si vous avez une mère de famille seule avec quatre enfants et qui n'arrive pas à s'y prendre, là vous n'allez pas lui charger la barque, C'est autre chose si vous avez un clan familial qui encourage l'élève à faire n'importe quoi et qui prend la défense de l'élève contre les professeurs. »