Stop aux césariennes injustifiées !
La Haute Autorité de Santé (HAS) est formelle : dans 7 cas sur 10, la césarienne pourrait être évitée. Réservée en théorie à des situations très particulières, nombre d’entre elles sont programmées dans un souci d’organisation du personnel hospitalier, ou encore pour des motifs de confort…
Or, subir un tel acte chirurgical n’est pas sans conséquences : augmentation du risque de phlébites et autres troubles veineux, effets liés à l’anesthésie, complications éventuelles pour les futures grossesses… Bref : tout, sauf anodin.
Parce que de nombreuses disparités existent selon les régions françaises au niveau du taux de césarienne, la HAS, en partenariat avec 16 régions et de nombreuses maternités, a décidé de lancer une expérimentation en décembre 2012, et qui s’achèvera en novembre 2014. Le but : rationaliser le recours aux césariennes, et les éviter autant que faire se peut !
Plus de communication entre les équipes médicales et les futurs parents, ainsi que le choix d’une démarche "pas à pas" ont permis de réduire les programmation de naissance "au long cours" : dans les maternités participant au projet, quand on décide de maintenir une césarienne, on ne la programme plus des mois à l’avance, mais on attend d’être sûrs qu’aucune autre solution n’est envisageable pour le faire. Un bon début !
En janvier 2012, la HAS avait procédé à plusieurs rappels : avoir un utérus cicatriciel, attendre des jumeaux ou avoir un bébé qui se présente en siège ne sont pas systématiquement des indications de césarienne… La voie basse est à privilégier ! En revanche, au-delà de 3 césariennes, il faudra compter, pour la maman, avec une 4e opération. Enfin, les médecins sont libres de refuser la césarienne de convenance à une patiente qui en fait la demande ; dans ce cas, ils doivent l’orienter vers un autre professionnel.
Source : pourquoidocteur.fr