Sortie précoce de la maternité : quels sont les risques ?
Un retour souhaité par tous
Si Kate Middleton est rentrée dans son foyer quelques heures seulement après la naissance de son second enfant, son cas est loin d'être isolé.
En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) définit comme « sortie précoce » toute sortie de maternité pendant les premières 72 heures suite à un accouchement par voie basse.
S'il s'agit d'un accouchement par césarienne, cette autorité sanitaire fixe la sortie précoce aux 96 premières heures.
Si les mères sont de plus en plus adeptes de cette pratique car elles estiment le séjour à l'hôpital trop long, la caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) y trouve également son compte. En effet, si les mamans ne restaient que trois jours à la maternité, elle pourrait économiser jusqu'à 280 millions d'euros.
De leur côté, les hôpitaux pourraient ainsi accroître le niveau de rotation d'occupation des lits, car le nombre de lits dont ils disposent a diminué de 10 % entre 2001 et 2010.
Des risques à craindre
Une sortie prématurée de la maternité n'est pas sans risque pour l'enfant et la mère.
Le principal danger pour le nouveau-né est l'ictère, qui se manifeste par une coloration jaune de la peau. Le bébé peut également souffrir de dénutrition ou de déshydratation une fois que la petite famille a retrouvé le cocon familial.
Enfin, le risque infectieux n'est pas à négliger, avec comme symptômes une élévation ou une diminution de la température corporelle, des troubles hémodynamiques et un problème de fréquence respiratoire. De même, la mère peut souffrir d'hémorragies, de troubles digestifs ou urinaires, de pré-éclampsie ou d'hypertension artérielle (HTA), de risque thromboembolique ou infectieux.
Afin d'amoindrir ces risques, la HAS préconise de recevoir la visite à domicile d'une sage-femme deux ou trois fois après la sortie de la maternité.