Sommeil : au dodo les 3-4 ans !
Un peu plus de 1 000 enfants ont été observés et suivis dans le cadre de cette étude menée par le Massachusetts General Hospital for Children de Boston (Etats-Unis). Les chercheurs ont constaté que ceux dont les nuits ont été les plus courtes durant la période préscolaire (entre 3 et 4 ans) présentaient le plus de difficultés de concentration autour de 7 à 10 ans.
Mais ce n'est pas tout : ce déficit d'attention, qui peut affecter les apprentissages scolaires, a aussi un impact sur la gestion des émotions. Résultat : ces enfants seraient plus sensibles et rencontreraient davantage de difficultés sociales que ceux qui ont dormi suffisamment étant petits.
On savait déjà qu'un sommeil insuffisant et/ou de mauvaise qualité dans l'enfance avait une mauvaise influence sur la santé, car souvent associé à une obésité infantile, un diabète, ou d'autres maladies chroniques. Cette fois, les conséquences se situent au niveau cérébral : le cerveau des enfants n'ayant pas dormi assez durant leur petite enfance serait moins "plastique", c'est-à-dire qu'il ne s'adapterait pas aussi bien que les autres aux différentes situations de la vie.
Les scientifiques et les professionnels de la santé rappellent qu'avant 5 ans, un enfant ne devrait pas dormir moins de 11 heures par nuit, et pas mois de 10 heures ensuite. Instaurer dès le plus jeune âge une bonne "hygiène du sommeil", avec un rituel rassurant (toilette, lecture, câlin) sera le gage d'une croissance harmonieuse à tous les niveaux !