Réduction du congé parental : une mesure contestée
Réduit à 18 mois seulement au lieu de 3 ans aujourd’hui, le nouveau congé parental voulu par le gouvernement devrait permettre de réaliser entre 400 et 800 millions d’euros d’économies à la Sécurité sociale. Mais la pilule a bien du mal à passer…
Pris à 97% par les mères, le congé parental autorise le parent à interrompre son activité professionnelle pour s’occuper de son ou ses enfant(s). En compensation, il perçoit une indemnité qui a récemment été plafonnée à 390€. Concrètement, le nouveau projet consiste en un rabotage de la durée du congé à 18 mois, ainsi qu’en une baisse du montant de la prime de naissance pour les foyers les plus aisés (923€ actuellement).
Dans le cadre de la politique d’égalité hommes-femmes voulue par le gouvernement, il est également prévu qu’à terme, chaque parent puisse bénéficier de 18 mois chacun de congé parental. Mais, comme le dénoncent les opposants à cette mesure, bien rares sont les pères près à mettre leur carrière entre parenthèses pour s’occuper de bébé… Ce qui fait qu’au final, le congé parental risque de se réduire de fait à 18 mois !
Le problème, c’est que les places en crèche manquent pour prendre le relai à l’issue du congé et avant la rentrée en maternelle ! Malgré des prévisions optimistes, la Caisse nationale des allocations familiales a révélé début septembre que l’objectif des 100 000 nouvelles places en modes de garde collectifs à l’horizon 2017 risquait de ne pouvoir être atteint…
La ministre de la Santé Marisol Touraine, la secrétaire d'État chargée de la Famille, Laurence Rossignol et le secrétaire d'État au Budget, Christian Eckert participeront aujourd’hui même à la commission des comptes de la Sécurité sociale ; cette réunion devrait permettre d’y voir très prochainement plus clair…
Sources : rtl.fr et lefigaro.fr