Quand l'accouchement est un traumatisme...
LE SPT (STRESS-POST TRAUMATIQUE)
Ni le classique baby-blues, ni la désormais reconnue dépression post-partum : le SPT (Stress Post-Traumatique) toucherait entre 3 et 6 % des femmes qui viennent d'accoucher, annonce le site psychologytoday.com.
Le SPT est habituellement provoqué par un événement exceptionnellement violent : accident, catastrophe naturelle, attentat... C'est une pathologie répandue chez les forces de l'ordre ou encore dans l'armée, où la confrontation à des situations de violence est fréquente. Le stress post-traumatique fait revivre à celui qui en souffre l'événement traumatisant sous forme de souvenirs très précis (sons, odeurs...) et obsédants. Non traité, il peut déboucher sur une grave dépression.
LA PEUR DE L'ACCOUCHEMENT
Le tableau semble bien noir en comparaison à un accouchement : pourtant, une naissance particulièrement stressante et traumatique (césarienne en urgence, travail très long, extraction instrumentale...) peut être vécue comme un événement d'une grande violence. Mais surtout, souligne la journaliste de psychologytoday.com, nombre de femmes se sentent contraintes de ne pas parler de leur détresse, car leur entourage s'attend à ce qu'elles soient sur un petit nuage...
Les jeunes mamans ayant déjà souffert de SPT par le passé, mais aussi de dépression, ou encore celles qui étaient extrêmement anxieuses à l'idée d'accoucher sont les plus à risque. L'auteur plaide pour une meilleure prise en charge des femmes : écoute, prise en compte des angoisse, absence de jugement, mais aussi meilleure préparation à la naissance.