Nouvelle-Zélande : le lait pour nourrissons menacé d’empoisonnement par les "écoterroristes" ?
Des écoterroristes menacent en effet d’empoisonner le lait pour nourrisson néo-zélandais si les autorités ne répondent pas favorablement à leurs revendications. Problème : la Nouvelle-Zélande, à travers la coopérative Fonterra, est le premier exportateur de produits laitiers au monde, et notamment de lait infantile.
Une menace qui ne date pas d’hier
En novembre 2014, la coopérative néo-zélandaise Fonterra ainsi que Fedral Farmers of New Zealand, l’organisation professionnelle des agriculteurs, ont reçu des lettres anonymes de menace. Celles-ci sont accompagnées par des paquets qui renferment du lait en poudre empoisonné. Les auteurs de ces missives exigent alors le retrait de la circulation d’un produit destiné à contrôler la population de marsupiaux et de chats retournés à l’état sauvage. Selon ces détracteurs, ce poison dénommé 1080 pourrait détruire la faune et la flore des zones où il sera pulvérisé.
Les enfants sont-ils en danger ?
Mike Clement, chef adjoint de la police néo-zélandaise, estime qu’il y a de fortes probabilités qu’il s’agisse d’une fausse menace. Cependant, elle est prise au sérieux par les autorités, en particulier par le premier ministre John Key qui a qualifié ces auteurs d’"écoterroristes". Il a ainsi demandé l’ouverture d’une enquête prioritaire par la police. En attendant les conclusions de cette investigation, celle-ci recommande aux parents d’être vigilants. Ils sont invités à examiner attentivement les boîtes de lait de leurs enfants.
De leur côté, les supermarchés et les magasins ont eu pour instruction de garder leur stock dans des endroits fermés et qui ne sont pas accessibles au public. Pour Michel Barnett, président de l’association des exportateurs de lait infantile en Nouvelle-Zélande, cette menace remet en cause la réputation d’exportateur de produits agroalimentaires du pays.