Naissance prématurée : la survie possible dès 23 semaines
Bébés prématurés à 22 semaines : est-ce possible ?
La prématurité concerne toute naissance survenant avant la 35e semaine de la grossesse. Elle se divise en deux catégories comprenant la naissance prématurée moyenne (entre 32 et 35 semaines de grossesse) et les grands prématurés (entre 22 et 32). Une étude américaine d'une durée de 5 ans s'est portée sur 5000 grands prématurés de 22 à 27 semaines. Cette enquête menée auprès des centres de pédiatries néonatales montre que la survie après 22 semaines est possible mais nécessite une intervention médicale.
Naissance risquée pour les grands prématurés à 22 semaines
Toujours dans le cadre de cette étude, sur 78 grands prématurés de 22 semaines seuls 18 enfants ayant suivi un traitement actif ont survécu. Une survie difficile puisque si 7 d'entre eux n'ont pas de problèmes particuliers en matière de santé, 6 enfants souffrent de troubles modérés ou sévères allant de la surdité à l'infirmité cérébrale ou motrice en passant par la cécité. Une nette amélioration du seuil de viabilité est cependant enregistrée auprès des grands prématurés de 23 semaines. Sur les 755 bébés de cette catégorie, 542 ont bénéficié d'un traitement médical et un tiers d'entre eux a pu survivre. La moitié de ceux qui ont survécu ne présente pas de problème de santé en particulier.
Naissance précoce : vers une nette amélioration du seuil de viabilité
Avec ce résultat, le seuil de viabilité fixé à 25 semaines de grossesse par l'Académie de médecine en France est clairement en train de s'améliorer. Pour cette entité, la survie avant cette période est difficile et assez faible. Une prise en charge médicale personnalisée doit se faire pour toute naissance avant cette durée et sa réalisation nécessite l'accord des parents. Selon les personnes chargées des soins intensifs néonatals, l'évolution des techniques médicales a permis d'augmenter la chance de survie des prématurés. Selon ces personnels de santé, cette survie précoce est possible grâce en partie à l'efficacité de certains soins comme l'intubation et la ventilation.