Naissance de jumeaux d'une mère aux ovaires non fonctionnels
L'histoire se déroule au sein de l'hôpital Jean Verdier de Bondy (Seine-Saint-Denis). Une femme de 35 ans, atteinte d'une ménopause précoce liée à une maladie auto-immune, a été prise en charge par le service de médecine de la reproduction. Sa capacité d'ovulation était déjà presque réduite à néant en raison de la production, par son organisme, d'anticorps s'attaquent à ses ovaires ; inexorablement, l'infertilité s'installait.
Les médecins ont donc décidé de prélever, au sein des ovaires de la patiente, les derniers ovules encore présents ; ils les ont ensuite fait maturer in-vitro. Par la suite, une classique procédure de fécondation in-vitro a été appliquée à ces ovules, et après une réimplantation dans l'utérus de la jeune femme, une grossesse a bel et bien été obtenue !
Une méthode de préservation de la fertilité
La maturation in-vitro (MIV) est porteuse d'un réel espoir pour préserver la fertilité des femmes atteinte de ménopause précoce ou de maladies comme les cancers. Une procédure qui s'inscrit dans la même lignée que la conservation d'ovocyte ou la congélation d'embryons. La MIV ne nécessite pas de traitement de stimulation ovarienne préalable, puisque les ovocytes peuvent être prélevés à un stade encore immature ; c'est aussi un confort supplémentaire pour les patientes. La maturation en laboratoire prend de 24 à 48 heures.
Dans le cas présent, le processus a donné lieu à un heureux événement qui a eu lieu en décembre 2018 : la jeune maman a en effet donné naissance à des jumeaux en bonne santé ! La technique de la MIV est actuellement utilisée pour d'autres patientes de l'hôpital Jean Verdier, et devrait être prochainement élargie à d'autres centres d'Aide Médicale à la Procréation (AMP) de l'AP-HP.
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