Mini-Cooper et Prince William ne sont pas des prénoms d'enfants
Porter le nom d'une voiture ou du prince britannique ne sera pas validé par la mairie de Perpignan, qui a fait l'objet, à peu de temps d'intervalle, de ces demandes pour le moins originales.
Les familles, qui souhaitaient appeler une petite-fille Mini-Cooper et un petit garçon Prince William, se sont, en effet, heurtées au refus du tribunal de cassation.
Des prénoms contraires à l'intérêt de l'enfant
Les deux affaires ont ensuite été signalées au tribunal de grande instance ainsi qu'au Procureur de la République, qui a justifié le refus estimant que ces prénoms pouvaient "porter préjudice aux enfants qui les porteront toute leur vie comme un lourd fardeau".
Depuis janvier 1993, la loi autorise pourtant aux parents de choisir librement les prénoms de leurs enfants. Mais la justice préfère parfois intervenir lorsque les prénoms n'existent pas et sont contraires à "l'intérêt de l'enfant". En janvier dernier, les prénoms Fraise et Nutella avaient également été refusés par la mairie de Valenciennes, tout comme Titeuf, MJ, Folavril, Manhattan, Fleur de Marie, Patriste ou Joyeux.
Des prénoms qui rivalisent d’originalité
Ces interventions de la justice font suite à l'affaire Mégane Renaud, qui remonte au début des années 2000.
Les classiques Paul, Pierre, Marie et Jeanne semblent depuis souvent remplacés par des prénoms qui rivalisent d’originalité. Tant et si bien qu’il n’est pas rare aujourd’hui de croiser dans les cours de récré des Gratias, des Sydnay, des Merdive et autres Dara.
Un choix parfois alimenté par une profusion de sites Internet diffusant de longues listes de suggestions atypiques, mais aussi par les peoples n’hésitant pas à affubler leurs bambins de prénoms farfelus.