Manger son placenta, une pratique vraiment vertueuse ?
Cru, cuit ou en gélules, le placenta peut se consommer ! C'est un fait : aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, la « placentophagie » se développe et rassemble un nombre croissant d'adeptes.
Manger son placenta est une pratique répandue en Chine, mais nettement moins dans les pays occidentaux. Il n'empêche : de plus en plus de recettes de cuisine tendent à banaliser la préparation de cet organe. Tandis qu'un commerce de capsules et de mises en gélules se met en place, le réduisant à l'état de solution déshydratée en poudre.
Un organe riche en nutriments
Le placenta est l'organe qui nourrit le fœtus pendant la grossesse. Il est composé de tissus spongieux, très vascularisés et est relié au bébé via le cordon ombilical. Riche en fer, en protéines et en minéraux, il contient aussi des hormones comme la prostaglandine ou l'ocytocine.
Sa forte teneur en nutriments permettrait donc aux jeunes mères de mieux récupérer des suites de couches. De fait, la consommation du placenta aiderait l'utérus à reprendre sa taille initiale. Elle limiterait aussi la durée des saignements post-accouchement, favoriserait la montée de lait et réduirait les risques de baby blues. Cependant, nombreux sont les spécialistes à souligner le risque d'infection lié à cette consommation
Une pratique interdite dans les hôpitaux français
En France, récupérer un placenta dans une maternité après un accouchement est interdit.
Les déchets anatomiques et opératoires peuvent être brûlés dans des incinérateurs ou récupérés dans des laboratoires, mais ne sont pas « rendus » aux patients. D'ailleurs, aucune étude ne confirme les bienfaits du placenta, et la déontologie empêche les personnels médicaux à encourager des pratiques incertaines.