Les fœtus féminins seraient plus fragiles
Le nombre de garçons qui naissent chaque année dans le monde est plus élevé que celui des filles. C’est le cas en France et presque partout sur la planète. Une étude publiée dans la revue de l’académie américaine des sciences (PNAS) tente d’expliquer ce déséquilibre.
La mortalité du fœtus féminin
Les chercheurs du Fresh Pond Research Institute de l’Université de Cambridge ont suivi de près la période de gestation. D’après ces spécialistes, une femme a autant de chances de tomber enceinte d’un garçon que d’une fille. Ils expliquent le déséquilibre entre le nombre de naissances masculines et féminines par une plus grande mortalité de l’embryon féminin. Ils ont observé qu’au cours de la conception, les fœtus mâles présentent beaucoup plus de risques d’être anormaux. Cependant, à partir de la dixième semaine de grossesse, ces experts ont constaté une prédominance de la mortalité de l’embryon féminin. Entre la vingt-huitième et la trente-cinquième semaine de grossesse, le nombre de fœtus féminins qui meurent a tendance à diminuer. À l’inverse, les garçons deviennent les plus exposés au terme de la grossesse.
Des hypothèses pour expliquer ce phénomène
Les scientifiques ne peuvent donner une explication concrète à ce pic de mortalité chez le fœtus féminin à partir de la dixième semaine de grossesse. Ils émettent comme hypothèse que ces décès ne proviennent pas des anomalies au niveau des chromosomes comme des trisomies ou des monosomies qui auraient provoqué des décès un peu plus tôt. Sans parvenir encore à étayer leur théorie par des preuves, les spécialistes estiment que la fragilité de l’embryon féminin pourrait s’expliquer par le retard pris par le chromosome X transmis par le père pour se développer. Une piste à explorer pour les généticiens et les experts dans ce domaine !