La propreté et ses tracas : l'énurésie
L'énurésie est primaire quand l'enfant n'a jamais contrôlé sa vessie et secondaire si elle intervient après une période de contrôle.
Dans le premier cas, il s'agit le plus souvent d'une immaturité vésicale, signe d'un mauvais fonctionnement des réflexes musculaires de la vessie.
Dans le deuxième cas seulement, on recherche plutôt les causes psychologiques. Une approche thérapeutique peut même être envisagée, à l'instar de ce qui est pratiqué pour l'encoprésie.
Le pipi au lit est héréditaire
Le facteur déclenchant le plus répandu reste l'hérédité. Vous êtes donc bien placés pour savoir quels sont les risques pour votre progéniture.
Près des trois-quarts des enfants qui sont touchés comptent au moins un parent ayant vécu le même problème dans sa petite enfance.
Le traitement de l'énurésie n'est généralement pas médicamenteux, en particulier entre 3 et 6 ans. Le pédiatre va s'attacher à éduquer et informer votre enfant, en lui fournissant par exemple un petit carnet dans lequel il notera le niveau sec ou humide de ses nuits.
Réduire les boissons après 18 heures, ou insister pour que l'enfant aille faire pipi avant de se coucher, font partie des recommandations habituelles.
Ne pas culpabiliser l'enfant
Ce qui compte, c'est de ne pas le culpabiliser.
Là, c'est votre rôle de parents : évitez de le punir et de lui faire éprouver un sentiment honteux. Inutile également de le récompenser matériellement quand il est propre, car il doit comprendre qu'il s'agit de son hygiène et de rien d'autre.
Les pédiatres insistent sur la souplesse avec laquelle l'éducation de la propreté doit être envisagée chez le tout-petit. Mieux que l'autoritarisme, il faut d'abord faire preuve de patience.
Un enfant traumatisé par l'apprentissage de la propreté, à cause par exemple de parents trop exigeants, peut développer une énurésie après avoir en apparence atteint un bon niveau de contrôle de sa vessie.