La FIV, à pratiquer avec modération
Seules 10 à 16% des femmes, selon les pays, se tournent vers la FIV à cause d’une stérilité tubaire (trompes de Fallope bouchées ou endommagées) ! Quid de toutes les autres ? Cette étude australienne révèle que le recours à la fécondation in vitro, initialement mise au point pour venir en aide aux femmes touchées par une infertilité avérée, est aujourd’hui utilisée dans de multiples situations…
Ainsi, une hypofécondité masculine légère (c'est-à-dire une concentration en spermatozoïdes un peu inférieure à la normale, pouvant allonger le délais de conception), l’âge maternel avancé ou encore des troubles de la fertilité non expliqués donnent aujourd’hui lieu à des FIV qui ne s’imposent pas forcément.
Pour les cas d’infertilité inexpliquée, les auteurs de l’étude avancent que sans le recours à la FIV, 2 couples touchés sur 3 ou 4 parviennent finalement à concevoir naturellement dans un délai de 2 à 3 ans. Ils pointent donc les nombreux "surtraitements" auxquels s’exposent les couples qui ont, par ailleurs, des chances raisonnables de parvenir à avoir un enfant sans l’aide de la science…
Car c’est un fait : le recours à la FIV est large aujourd’hui dans les pays industrialisés. Il représente 2 à 3% des naissances, et jusqu’à 5% dans des pays comme la Belgique ou les Pays-Bas ! Mais se soumettre à un ou plusieurs cycles de FIV n’est pas sans conséquences : les traitements sont lourds et les complications périnatales potentiellement nombreuses pour les futures mamans (diabète gestationnel plus fréquent, grossesses multiples, naissances prématurées, risques accrus de malformations congénitales…).
Mais, comme les scientifiques australiens le rappellent en conclusion, la FIV est aussi un véritable business pour de nombreux établissements privés ! Il est donc urgent d’encadrer plus strictement la pratique, afin que cette technique qui a permis à des milliers de couples infertiles de devenir enfin parents ne devienne pas une solution de facilité…
Source : santelog.com