L'IVG
Ce que dit la loi
C'est la loi Veil de 1974 qui a dépénalisé l'avortement et donné un cadre légal à l'IVG. Depuis, ce cadre a un peu évolué.
Aujourd'hui, une femme peut avoir recours à une IVG jusqu'à sa 12e semaine de grossesse, soit la 14e semaine d'aménorrhée. Elle n'a besoin de l'autorisation de personne (ni médecin, ni conjoint, ni parents).
Une semaine de réflexion est obligatoire entre deux consultations médicales. Elle est ramenée à 2 jours en cas d'urgence (délai légal quasi atteint).
Le cas des mineures
Les femmes de moins de 18 ans n'ont plus besoin d'un accord parental.
Elles devront par contre choisir un adulte référent qui les accompagnera dans leurs démarches, comme un proche, un ou une ami(e) ou une assistante sociale.
D'ailleurs, une consultation sociale est obligatoire et le médecin en demandera une attestation écrite avant de pratiquer l'intervention. Pour obtenir une consultation sociale, vous pouvez vous adresser au planning familial de votre ville.
Comment se passe l'IVG ?
Il faut d'abord prendre contact avec un hôpital public, une clinique pratiquant l'IVG ou un médecin. Le planning familial pourra vous aiguiller.
Une première consultation médicale a lieu pour informer la patiente, notamment sur les différentes méthodes d'intervention.
7 jours plus tard, la deuxième consultation médicale obligatoire a lieu pour que la patiente remette sa lettre de confirmation et, uniquement pour les femmes mineures, l'attestation d'entretien avec un conseiller.
Rendez-vous est pris pour l'IVG en lui-même.
Une consultation de contrôle aura lieu entre le 14e et le 21e jour après l'IVG : le moment de parler contraception avec votre médecin.
Deux méthodes
Par aspiration
Une canule est introduite dans le col de l'utérus pour aspirer l'œuf. Elle se pratique sous anesthésie locale ou générale et nécessite une hospitalisation de quelques heures.
Médicamenteuse
Réservée aux femmes à moins de 5 semaines de grossesse (7 semaines d'aménorrhée), elle se fait en deux consultations : la première où l'on vous administrera des comprimés de mifépristone (RU 486).
Et la seconde 36 à 48 heures plus tard : le médecin vous donnera d'autres types de comprimés (ou parfois des ovules à placer dans le vagin); l'objectif est d'expulser l'œuf. A la suite de cette médication peuvent survenir des saignements, des contractions utérines et des douleurs (on vous prescrira des antidouleurs).
Les saignements se poursuivent une semaine, voire plus.
Dans tous les cas, le planning familial saura vous informer, vous guider et vous accompagner dans votre démarche.
