L'Ibuprofène, à fuir pendant la grossesse
L'ibuprofène, cet anti-inflammatoire très populaire, reste fortement déconseillé aux femmes enceintes en raison des risques encourus par le fœtus.
Ibuprofène et grossesse : une toxicité connue
De nombreuses études ont déjà alerté le monde médical et l'opinion publique sur les dangers de l'ibuprofène pendant la grossesse, notamment au cours du second trimestre. Asthme ou encore faible poids de naissance font partie des effets secondaires potentiellement graves liés à cette molécule très répandue en automédication. De ce fait, l'ibuprofène est proscrit aux femmes enceintes, sauf sous étroite surveillance médicale !
Un risque accru pour les petits garçons
Cette fois, une étude européenne coordonnée par des chercheurs de l'Inserm s'est concentrée sur les risques encourus par les fœtus de sexe masculin dont la mère consommerait de l'ibuprofène pendant la grossesse. Selon leurs tests, menés à la fois sur des animaux et sur des tissus d'origine humaine, l'antiinflammatoire entraineraient de nombreuses anomalies de l'appareil génital, comme une cryptorchidie (descente imparfaite des testicules) ou encore un hypospadias (malformation de l'urètre), sans compter une perturbation hormonale pouvant aller jusqu'à l'absence de production de testostérone !
L'ibuprofène, déconseillé tout au long de la grossesse
Ces risques ont été observés quand la prise d'ibuprofène a eu lieu entre la 8e et la 10e semaine de grossesse, soit au cours de du premier trimestre. Les auteurs de l'étude conseillent donc de revoir les messages de prévention : l'ibuprofène, et, plus largement, l'ensemble des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), surtout combinés avec d'autres antidouleur (aspirine, paracétamol), ne doivent être pris que de façon très ponctuelle et contrôlée pendant la grossesse. Une raison de plus d'éviter l'automédication !