Irlande : un pas vers la légalisation de l’avortement ?
Les irlandaises ne sont pas autorisées à bénéficier librement de l’avortement. Le pays, de tradition catholique très ancrée, fait en effet partie, à l’instar de Malte (où il est totalement interdit), la Pologne ou encore Chypre, de ces états où les motifs ouvrant droit à l’IVG sont peu nombreux, et le nombre d’interventions, extrêmement faible. De ce fait, chaque année, des milliers de femmes vont avorter au Royaume-Uni tout proche.
Mais après le décès, à l’automne dernier, d’une femme atteinte de septicémie après s’être vue refuser un avortement thérapeutique (son bébé était décédé in utero), la polémique fait rage. A tel point que le gouvernement vient de voter une loi assouplissant légèrement les conditions d’accès à l’IVG.
Il sera désormais possible d’interrompre la grossesse si cette dernière fait courir à la mère "un risque réel et substantiel" attesté par les médecins, ainsi que si la santé mentale de la maman est en jeu (par exemple, un risque de suicide si la grossesse se porsuit), à condition qu’un médecin et deux psychiatres rendent un avis favorable. En revanche, rien n’est spécifiquement prévu en cas de problème de santé grave du fœtus, par exemple, ou pour les situations d’inceste, ce qui ne convient pas aux députés de gauche qui trouvent cette loi toujours trop restrictive…