Grossesse et travail : réduire les risques, une priorité
Station debout prolongée, horaires décalés, port de charges lourdes, exposition prolongée au froid : les femmes travaillant dans la grande distribution sont mises à rude épreuve, d'autant plus lorsqu'elles se retrouvent enceinte. Après deux cas de fausses couches ayant concerné des employées de grandes surfaces en début d'année, l'Anact a mené une étude sur le secteur.
Il ressort que plus de 50% des salariées de la grande distribution interrogées, qu'elles occupent des postes d'encadrement ou plus physiques (caisse, mise en rayon), ont du interrompre leur activité avant 5 mois de grossesse. Seuls 10% des participantes ont continué à travailler jusqu'à la date normale de début de leur congé maternité.
L'agence préconise « d'anticiper des mesures d'aménagement des conditions de travail pour les femmes enceintes », rappelant que les facteurs de risques auxquels ces travailleuses sont soumises sont connus. La priorité ? Le « maintien au travail, si possible jusqu'au début du congé maternité ». Mais l'Anact ne compte pas s'en tenir au seul secteur de la grande distribution.
Un véritable « programme national de recherche sur l'impact du travail sur le déroulement de la grossesse » devrait être lancé. Le but : former et informer les professionnels de santé aux risques professionnels, et sensibiliser les entreprises aux bonnes pratiques envers leurs salariées enceintes. En 1972, seuls 51% des futures mamans travaillaient, contre 67% en 2010 : un argument de poids pour la prise en compte de leur bien-être !