Grossesse et antidépresseurs : pas d’impact sur la croissance de bébé
On savait déjà que les antidépresseurs, pris pendant la grossesse, n’entraînaient pas d’augmentation du risque de mortalité périnatale ; on sait maintenant qu’ils n’ont pas d’incidence sur la croissance de l’enfant ! Une bonne nouvelle pour toutes celles qui se retrouvent en difficulté quand leur grossesse et leur traitement entrent en conflit…
Les risques potentiels pour la croissance de l’enfant entrainés par la prise d’antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) avaient été évoqués par de précédents travaux, mais cette étude américaine publiée dans l’American Journal of Psychiatry l’infirme : ces médicaments n’auraient aucun impact sur le poids et la taille de bébé.
Les médecins ont examiné les courbes de croissance de bébés nés de mères sous ISRS et ont constaté que leur poids, tout comme leur périmètre crânien, était similaire à celui d’enfants nés de mères non traitées. Et si leur taille peut être légèrement inférieure aux autres à la naissance, la faible différence est rattrapée en moyenne au bout de 2 semaines de vie !
Rassurant pour les 7 à 19% de futures mamans concernées par la dépression. Les scientifiques insistent d’ailleurs sur le fait que le plus nocif pour le fœtus n’est pas le traitement antidépresseur, mais bel et bien la rechute de la femme enceinte qui aurait stoppé ses médicaments ! L’état dépressif, avec son lot de stress et de mauvais sommeil (entre autres), est, lui, un véritable facteur de problèmes pour bébé, allant d’un retard de croissance intra-utérin à une naissance prématurée, sans compter davantage de risques de développer une obésité infantile.