Grossesse : en Belgique, un suivi inégal
Selon l’ONE, les femmes qui ne bénéficient pas d’un suivi de grossesse régulier (trop tardif, voire inexistant !) répondent presque toutes aux mêmes critères : elles vivent leur grossesse seules (7%), ainsi que la première année de vie de leur bébé (10%). Elles sont plutôt jeunes, avec de faibles revenus et peu diplômées. Pour une bonne part d’entre elles, cette grossesse n’était pas vraiment prévue…
Alors que les mères en couple sont 45% à avoir un emploi stable et qu’elles ont plus fréquemment droit à des congés entourant la période de la naissance, les mamans isolées sont souvent sans travail au moment de la grossesse (76%), et, si elle parviennent à retrouver une place sur le marché de l’emploi après la naissance, elle changeront plus fréquemment d’employeur que les autres (15% contre 3%). La porte ouverte à la précarité…
L’ONE profite de ces résultats somme toute inquiétants pour interpeller les pouvoirs publics belges, afin d’agir pour réduire ces inégalités sociales qui risquent de se transmettre d’une génération à l’autre.