Grande-Bretagne : le scandale des avortements sélectifs
Le scandale fait du bruit en Grande-Bretagne : au terme d’une enquête, deux médecins ont été convaincus d’avortements sélectifs. Filmés en caméra cachée, ces professionnels auraient donné leur feu vert aux parents pour une IVG au motif que le fœtus était de sexe féminin… Mais l’affaire ne s’arrête pas là : traduits devant la justice, les médecins n’ont pas été inculpés !
L’enquête a été menée par le quotidien Daily Telegraph. En février 2012, le journal a envoyé 4 femmes enceintes d’origines ethniques différentes dans différentes cliniques du pays. Équipées de caméras cachées, elles devaient demander au médecin un avortement en arguant que le sexe du fœtus (féminin) ne leur convenait pas. Si la plupart des professionnels ont refusé, deux ont accepté !
En Grande-Bretagne, l’IVG est autorisée jusqu’à 24 semaines de grossesse (contre 12 en France), permettant ainsi de connaître le sexe de l’enfant avec certitude. Or, de précédentes études menées dans le pays ont démontré que chez les mères d’origine indienne, on constatait un fort déséquilibre du ratio garçon-fille : 113 garçons nés pour 100 filles ! Les avortements sur des fœtus de sexe féminin sont malheureusement une réalité en Inde, au Pakistan ou encore en Chine, malgré des législations toujours plus répressives. Les médecins anglais complices de cette pratique, s’ils n’ont pas été condamnés, seront néanmoins traduits devant le Conseil de l’Ordre des Médecins.